Ce 'n'est pas une question, juste une info........!!!
De notre rédaction de Poitiers
Le piège du strip-tease devant une webcam vient de se refermer sur une nouvelle victime. En quelques mois, un habitant du Neuville-de-Poitou s'est littéralement fait pomper la bagatelle de 42.000 € depuis un pays d'Afrique de l'Ouest après avoir mis le doigt dans une escroquerie fort bien montée et menée.
Discussion épicée
Elle commence toujours de la même manière : Monsieur folâtre sur Internet, se balade sur des sites de rencontres et commence une discussion avec une jeune femme. Jusque-là, tout va bien. L'affaire devient plus épicée quand les chateurs passent à une « discussion » via une webcam. Bien chauffé par son interlocutrice, l'internaute neuvillois en vient à se déshabiller et à s'exhiber purement et simplement devant la belle. Des images qui font alors le bonheur de ceux qui sont au bout de la ligne. Les images sont capturées par les escrocs qui jouent ensuite les maîtres chanteurs. L'internaute piégé reçoit un message émanant du soi-disant procureur d'une grande capitale africaine avec, évidemment, l'enregistrement de ses exploits filmés. Il apprend au passage, circonstance aggravante, que la jolie fille qu'il voyait était en fait mineure. Le talent des escrocs consiste alors à maintenir la pression le plus longtemps possible sur la victime en lui extorquant le plus d'argent possible. Ça peut durer des semaines, voire des mois, tant que l'argent continue à arriver et que la victime est disposée à payer. « Dans un premier temps, ils lui ont réclamé d'envoyer un mandat cash de 1.200 € pour essayer de s'arranger avec le procureur. Mais, il y a toujours un hic, le procureur n'accepte pas la transaction et il faut encore payer, il y a toujours quelque chose de nouveau », explique une source proche du dossier. « Là, c'est allé assez loin. La victime a même reçu de faux documents, bien faits, émanant soi-disant de l'ambassade de France de ce pays d'Afrique. »
Images diffusées
Avant de se résoudre à aller raconter ses mésaventures aux gendarmes, l'internaute piégé par la webcam coquine avait déjà déboursé 42.000 €. A Niort, en novembre dernier, un quadragénaire s'était fait piéger. Il avait refusé de payer et les images n'avaient jamais été mises en ligne sur Youtube. Un autre Niortais avait eu moins de chance au début de l'année. Il avait lui aussi refusé le chantage. Mais la vidéo de ses exploits avait été diffusée.
E. C.