Résumé de Chroniques congolaises nouvelle par nouvelle de Jean Baptiste TATI LOUTARD
1- Un commerçant failli
Louzolo, ancien pointeur et commis, a tenu pendant cinq ans la comptabilité de l’exploitant forestier grec Monsieur PAPAGALOS. Se souvenant des conseils de sa mère sur la belle fortune qui valorisait un homme, LOUZOLO résolu de détourner une bonne partie des revenus de son patron non déclaré au fisc congolais. Profitant de la Révolution anticolonialiste, il menaça de le dénoncer au Parquet et au parti M.N.R. Conscient de ses actes frauduleux, PAPAGALOS renonça à la lutte. C’est ainsi que LOUZOLO fut en possession de six millions qu’il enterra. A la fin de la Révolution, il ouvrit un débit de boisson. Quand son commerce prospéra, il employa Pierrette pour mener une bonne vie avec sa maitresse Hélène MALALOU en négligeant son épouse Mélanie. Suite au manquant de 300 000 francs fait par Pierrette, LOUZOLO engagea ensuite DOUNGA qui jouait au parfait gérant. Au retour d’un voyage d’agrément, il constata avec amertume le détournement de tous ses biens par DOUNGA, un ressortissant de l’autre côté du Congo. Hélène quitta LOUZOLO pour un autre commerçant qui racheta sa Mercedes. Tombé en faillite, LOUZOLO, regagna son domicile qu’il avait abandonné depuis un an .Il a vécu encore dans la médiocrité.
2- Un voyage pour rien
BOULOU, un ressortissant de Dolisie, en chômage depuis deux ans reçoit une invitation d’emploi de son cousin BATALA. Il effectua le voyage dans la Micheline jusqu’à Brazzaville. Durant ce trajet, il se rappelait plusieurs souvenirs : sa vielle connaissance Marguerite, l’expulsion de son logement comme locataire insolvable. A Deschavannes, il rencontra son condisciple MADOULA. Malgré les conditions défectueuses du voyage par train fut accueilli par son cousin à la gare ferroviaire de Brazzaville. Le lendemain, pendant qu’il espérait avoir une suite favorable, son cousin BATALA lui annonça que la promesse d’emploi n’a plus abouti car son oncle MABONZO qui était Chef du personnel aux P.T.T avait perdu son poste et le nouveau titulaire devrait recruter d’autres personnes. D’où BOULOU regrette d’avoir voyagé inutilement.
3- L’intégration
BOULOUNGOU a fait les études d’ingénieur en France. Il rentra au Congo très gros et ses parents lui réservèrent un accueil chaleureux. Durant dix ans, il n’a pas pu obtenir sa moyenne d’obtention du diplôme. De ce fait, il gonfla son dossier d’attestations de stages, de séminaires et de voyages d’étude. Par la suite, il alla le déposer à la Fonction publique de Brazzaville pour l’intégration. Cependant BOULOUNGOU fut confronté à une difficulté de recrutement. Il multiplia plusieurs tours aux ministères et son attitude changea. Après le Ministère de l’Agriculture, son dossier arriva aux Finances. Impatient, une grande empoignade s’ensuivit entre BOULOUNGOU et un agent du Ministère des Finances qu’il a cru ne pas vouloir lui rendre service. Enfin un commis lui a remit son décret d’intégration comme Ingénieur –Stagiaire des travaux agricoles.
4- Le retour aux sources ou la 2cv
ZOULOUBOU pendant la période universitaire à Besançon en France, a ramené au Congo Claverie, une jeune française blanche, la fille sa logeuse Yvonne BOULTROUX. Cette dernière avait pu convaincre ses parents pour que sa fille se marie avec étudiant noir. ZOULOUBOU est employé comme Ingénieur au service des Mines. Depuis longtemps ses parents le mettaient en garde contre les femmes blanches. Il s’avère que ZOULOUBOU ne les fréquentait pas et restait attacher entre le Ministère et sa maison. Les parents de ZOULOUBOU s’opposaient farouchement à Claverie qu’ils jugeaient égoïste. Face à cela, ZOULOUBOU regretta de n’être pas resté à paris avec sa Française. Un jour, avec sa 2cv, il résolut à prendre la direction de Poto - Poto pour rendre visite à Martine LOUMBA, une jeune congolaise avec laquelle il a tissé des bonnes relations sentimentales.
5- L’arrestation
Le Directeur KITOUNGA avait succédé à Vernier, un Fonctionnaire de l’Administration coloniale dont la situation devenait inconfortable après la révolution. Il rentrait d’un stage de Gestion Financière en France. Quatre ans plus tard, un agent du Trésor passa pour le contrôle de gestion et constata un déficit de 6 000 000. Les forces de l’ordre viennent arrêter KITOUNGA. La nouvelle s’était répandue partout. Sa nouvelle maîtresse s’est éloignée pour Madingou. Son ami MABOUNDOU eu peur de réagir. Bref, tous ses compagnons et compagnes l’ont abandonné. Il fut un personnage de comédie pour la gabegie financière mais aussi mauvais père et mauvais époux. Son épouse TOUMBOU Céline est seule à rechercher son bien être en lui apportant à manger au cachot. Cependant les réclamations des dettes commencèrent à son domicile. L’insolvabilité d’une Peugeot 404 dont les propriétaires ont récupéré en avance ; les fauteuils en rotins auxquels son épouse ignorait. Du Commissariat KITOUNGA fut traduit en justice. Le verdict tomba. Le Président de la Cour le condamne à six ans emprisonnement ferme avec la saisie de ses biens meubles et immeubles.
6- La coqueuse de Diamants
Marie – Yolande, jolie métisse de trente deux ans, ne voulait ni se marier, ni travailler et elle se faisait entretenir par plusieurs hommes. Le souhait de sa mère c’était qu’elle s’éloigne du quartier pour bien mener sa vie surtout depuis la rencontre brillante du Malien Keita MADIOU. Mais ce Diamantaire malien la visitait sporadiquement. Marie – Yolande sut que la fortune de cet homme provenait des diamants volés dans la région de Bakouanga au Kassaï à l’un de ses compatriotes. Elle laissa affleurer ses souvenirs. Elle constata que le prestige des blancs s’effondrait depuis l’indépendance, elle se réjouit des Ministres et des Diamantaires. Chose curieuse, Keita MADIOU n’envoyait pas des mandats à sa famille au Mali. Il plaçait le plaisir au premier rang de ses occupations avec sa fortune mal acquise. Il était très réticent à parler politique. La connaissance de Keita MADIOU fut un véritable tourbillon pour Marie- Yolande, la Croqueuse de Diamants. Le départ de ce Malien l’avait précipité dans un trou.
7- Pari d’Artiste
Jacques POMOLO déposa un courrier de démission de bureaucrate sur le bureau de son Chef Martin FLECHIER pour sa vocation d’artiste – peintre. Surpris, Martin tenta de le raisonner mais, il maintint sa décision. POMOLO a préféré son métier libéral de peintre alors qu’il n’avait aucun parent à Brazzaville. Le désespoir s’empara de lui. Il fallait se mettre au travail. Mais au début, il tâtonnait ; car les tableaux réalisés étaient invendus. Les conditions de vie devenaient de plus en plus précaires. Dans le quartier, on le trouvait bizarre et pourtant il n’était pas atteint des troubles mentaux. Il fut frappé par la diversité des sujets traités et motifs de l’exposition du peintre MAKAMBA faite dans la grande salle de la Chambre de commerce. De retour il en parla à son logeur Manuel. POMOLO poursuivait son dur labeur dans sa chambre où il détruisit neuf tableaux pour en garder un d’un paysage rêvé. POMOLO l’amena au bureau de son employeur M. Fléchier qui le voyait accepter la misère le jour de sa démission. Cet employeur admira la création de ce tableau et l’acheta. PAMOLO.
8- Victor la Fleur est mort
Un vieux fou mourut près de la maison du tailleur MATANDOU dans le quartier Mvoumvou. Cette mort suscita des débats. Les habitants du quartier soupçonnaient MATANDOU de connaitre le secret de la folie de Victor. Moe FOUTOU prétendait détenir la vérité qu’il raconta aux jeunes. Victor la Fleur et MATANDOU furent des grands amis depuis l’école. Ils avaient commandé des talismans pour s’assurer du succès au Certificat d’Etudes Primaires d’Indigène qui ouvrait aux carrières administratives et commerciales de l’époque. C’était le professeur SATANIUS de Nice qui leur avait apporté des Pentacles. Quand Victor est atteint des troubles mentaux, MATANDOU disparut aussi un mois après. Grâce à la rigueur de ses parents MATANDOU recouvrit sa raison. Victor la fleur de’ son vrai nom KOUMBA Victor devient fou et pris l’habitude d’arborer une fleur à la boutonnière ce qui lui valu ce surnom. Il a vécu ce calvaire dans la nature et l’unique personne qu’il visitait c’était MATANDOU. C’est dans cette perspective que Victor est mort à côté de la maison de MATANDOU.
9- Dix minutes dans l’autre monde.
TALIMBO détestait l’hôpital. Chaque fois qu’il rendait visite à un malade hospitalisé, il devenait philosophe avec un langage mathématique sur la vie. Rempli de pessimisme, il ne supportait pas le scandale qui se produisait aux malades. En sortant des lieux, il avait de la nausée. Un jour, il eut mal au bas ventre, son épouse MBISSI Madeleine l’emmena à l’Hôpital Général. Dans la douleur, il oublia ses pressentiments des hôpitaux. Quand la douleur s’éteignit, il se mit à penser à la mort, à l’enfer et aux croyances. TALIMBO perdit connaissance et son épouse informa l’Infirmier de Garde qui le réanima. Après la visite de son ami POULOU, il se montra triste par la nouvelle de son évanouissement dont ne se souvenait de rien.
10- Le cimetière de Vxxx
MALALOU provenant du Cameroun n’a pu retrouver le domicile familial de Pointe-Noire dans le taxi à cause des nouvelles constructions. Attiré par le changement, il se promenait comme un touriste pour explorer les aspects nouveaux de la ville. Il portait des habits somptueux. Son voisinage le prenait pour un orgueilleux tandis que sa mère MA TOMBI le soutenait. Les parents de MALALOU se disaient qu’il avait apporté fortune or, il a vécu chez les Pasteurs d’où son caractère taciturne. Au passage du cortège funèbre d’un prisonnier sa mère s’agenouilla et MALALOU nourrit sa curiosité sur le cimetière Vxxx. Dans le passé, le cimetière semblait un espace vibrant d’âmes, de respect inspirant la peur. Son constat fut amer. Le cimetière était cerné des maisons et a perdu son côté mystique.
11- L’alcool du maïs
La consommation de l’alcool de maïs de fabrication local était interdite par les autorités à cause de l’incontinence verbale des consommateurs. Un emprisonnement et une forte amende étaient affligés aux contevenantsde cet alcool dénommé BOGANDA. D’où sa consommation fut secrète. Cependant, Maman POSSO avait une distillerie à Poto- Poto et elle recevait ses clients fidèles. POTOULOU son époux l’aidait dans la fabrication. Maman Tété ne voyait pas d’un bon œil la prospérité financière et physique de celle-ci surtout que son époux avait fait appel à la police quand une bagarre avait éclaté entre deux clients de Maman Tété. Cela l’avait coûté une forte amende qui absorba toutes ses économies. MASSOLA, l’époux de Maman Tété aussi imaginait la prospérité de la distilleuse sur les fétiches. Malgré cela, Maman POSSO ne se conformait pas à la loi, elle continua d’exercer son activité selon elle tant que les Blancs vendraient le rhum et le whisky elle fabriquera toujours le Boganda. Jusqu’à ce qu’elle fut surprise une nuit par les gendarmes.
12- La virginité
MOUTOU Jacques et TCHIMOUTOU Céline ont célébré à la Marie le mariage civil et à Saint Pierre le mariage religieux. A la fin de toutes ces cérémonies le cortège se reforma et gagna le Cercle africain pour le vin d’honneur et la soirée dansante. Enfin venait le grand moment. Les heureux mariés devraient passer la toute première nuit ensemble. Dès le réveil du couple, tante maternelle de Céline, LWEMI alla vérifier la bouteille symbolisant la virginité de la dame dans leur chambre. Désespérée, elle trouva la bouteille à demi – vide. Ma NGOMBI, la tante paternelle de Céline à son tour s’approcha de la chambre nuptiale. Aucun cri de joie ne retentit. La belle famille avait deviné la perte de la virginité de leur belle fille. Un conseil de famille fut convoqué et la coupable fut mise en demeure de fournir des explications sur le déshonneur de la famille. Les parents de MOUTOU commentaient sur les causes de cet acte. Il s’avère que la perte de la virginité était une interdiction qui attirait des calamités au village. Déçu depuis la nuit, l’époux ne donna plus du whisky à sa belle famille.
Résumé fait Edith MAKANGA ; Prof. De Français au lycée de Mvouti, département du KOUILOU, Congo Brazzaville ; Casablanca- Maroc ( en séjour)
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