Omnia vincit amor, en traduction literrale c'est : rien vaincre amour, donc rien ne peux vaincre l'amour ou en le renversant : l'amour triomphe de tout
Cet AMOUR ( qui est le seul vrai Amour) ne peut être "assimilé" par l'Autre que si ce dernier éprouve ce même sentiment Profond.... c'est la rencontre de deux profondeurs au delà de la couche superficielle de "l'ego". EE.
Petite rectification pour ce qui est de la traduction littérale : "omnia vincit Amor" se traduit littéralement "de tout triomphe l'Amour" et non "rien vaincre amour". La tentation est grande de traduire ainsi, d'autant que le sens n'en est que très peu affecté. Mais il est important de comprendre que ce qui compte en Latin ce n'est pas tant la place des mots que leur cas. En outre, "omnia" ne se traduit en aucun cas par "rien" - c'est même tout le contraire (c'est "nihil" qui veut dire "rien" - d'où annihiler en français).
Par ailleurs, il existe un équivalent à cette formule (tirée de l'œuvre de Virgile) que l'on trouve gravé sur une cheminée du palais archiépiscopal de Tours : "Nec monstris terretur Amor" -> "et l'Amour n'est pas terrifié par les monstres". En français stylisé cela donne : "l'Amour ne se laisse terrifier par les monstres". A méditer !
En réalité, Virgile joue ici sur le double sens de la forme vincit, qui peut venir aussi bien de vincere (3ème conjug. = triompher ) que de VINCiRE ( 4ème = lier/ relier) Si l'on choisit ce dernier sens, la phrase perd sa signification passionnelle, qui est banale, pour prendre un sens sacré et secret (initiatique) : " C'est l'Amour qui tient toutes choses ensemble : cédons-lui donc toute la place", reprenant ainsi le discours d'Héraclite sur le Logos, Principe de la cohérence universelle,. On a en effet toujours dit que Dieu est Amour…
Référence(s) :
Voir André Charpentier, "Le Panthéon" sur le site de la revue Symbolos.com