Je pense que la dépénalisation de l'avortement permettrait dans un premier temps de réduire le nombre des cas des décès dus a des avortements clandestins. L'interruption de la grossesse devrait plutot être contrôlée et réglementée avec des textes cohérents. Il s'agirait par exemple de prevoir les conditions dans lesquelles ces interruptions devraient se produire.
Il est vrai que la loi protège la personne humaine, mais il faut également laisser aux futurs parents le droit de disposer de leur avenir. Les conséquences de la pénalisation de l'avortement sont nombreuses dans la ville de Kinshasa ou l'on denombre des enfants abandonnés ou des enfants dans la rue. Parmi les causes de la présence des enfants, on retrouve le non souhait des parents d'avoir ces enfants.
Donc, selon moi, l'Etat congolais devrait plutot réglementer la pratique de l'interruption des grossesses. Il existe en effet plusieurs méthodes qui permettent d'y recourir sans mettre en péril la vie et la sante de la mère.
En résume, je soutiens la dépénalisation dans le but de protéger la sante des mères. Souvent l'avortement est condamné suite aux conséquences notées sur les mères. Et si l'on regarde de près, il y a ces effets puisque les avortements se pratiquent en cachette et souvent dans des centres non appropriés et dans des mauvaises conditions. Une fois l'avortement dépénalisé (et non légalisé), le nombre des parents qui recouraient aux centres appropriés augmentera et les risques des complications diminueraient.
Référence(s) :
Mes propres recherches dans le domaine du droit et de la sante de la reproduction.
J'ai participe a plusieurs études sur les causes de la mortalité maternelle et les avortements clandestins. L'écart est grand entre le nombre d'avortement pratiqué et le nombre d'avortement réprimé.