Le père des Jeux Olympiques modernes, Pierre de Coubertin, était un passionné de rugby. Ce sport amateur devient donc logiquement un sport olympique lors des Jeux de Paris, en 1900. L'ovalie est à nouveau à l'honneur lors des éditions suivantes, en 1908, 1920 et 1924.
Mais la finale de cette dernière olympiade se passe tellement mal que le Comité International Olympique (CIO) décidera de supprimer le rugby du programme des JO.
La rencontre, qui oppose la France et les Etats-Unis, se joue devant près de 45 000 spectateurs dans le nouveau stade de Colombes. L'atmosphère est pesante, l'hymne américain conspué, les fautes de plus en plus dangereuses...
La partie tourne au pugilat après un placage musclé sur Gideon Nelson, un joueur américain. Quelques minutes après, Alan Valentine stoppe violemment l'ailier tricolore Adolphe Jauréguy, qui quitte le terrain inconscient et en sang.
A la fin du match, l'international français Allan Muhr (lui-même né aux Etats-Unis) résume la partie par une formule restée célèbre : "C'est ce qu'on peut faire de mieux sans couteaux ni revolvers".
Depuis, le CIO ne veut plus revenir en arrière, expliquant qu'un tournoi de rugby à XV ne peut pas se tenir sur une durée aussi courte que deux semaines, le temps de la compétition. La fédération internationale de rugby (IRB) a proposé le rugby à VII comme alternative. Mais la demande n'a pas obtenu les 2/3 des votes du CIO, nécessaires pour figurer aux Jeux Olympiques de Londres en 2012.