La guerre d'Algérie se déroule de 1954 à 1962 et débouche sur l'indépendance de l'Algérie, annexée à la France en 1834 d'abord comme colonie française de 1842 à 1848, puis en tant que partie intégrante du territoire de la République française comme département d'Outre mer (avant la lettre).
La doctrine de la guerre révolutionnaire, mettant en œuvre l'arme psychologique est rejetée par le commandement. La guerre d'Algérie oppose l'armée française, faisant cohabiter commandos de troupes d'élite (parachutistes, légionnaires), goums marocains (jusqu'à leur dissolution en avril 1956), forces de maintien de l'ordre (gardes mobiles, Compagnie républicaine de sécurité (CRS)), appelés du contingent et supplétifs indigènes (harkis, moghaznis) aux troupes indépendantistes de l'Armée de libération nationale (ALN), branche armée du Front de libération nationale (FLN) d'encadrement politico-administratif (Conseil national de la révolution). Elle se double d'une guerre civile et idéologique à l'intérieur des deux communautés, donnant lieu à des vagues successives d'attentats, assassinats et massacres sur les deux rives de la Méditerranée. Côté indépendantiste, elle se traduit par une lutte de pouvoir qui voit poindre la victoire du FLN sur les partis algériens rivaux, notamment le Mouvement national algérien (MNA) et par une campagne de répression contre les harkis soutenant le statu quo du rattachement de l'Algérie à la République française. Par ailleurs, elle suscite côté français l'affrontement entre une minorité active hostile à sa poursuite (mouvement pacifiste), une seconde favorable à la révolution (les « porteurs de valises » du Réseau Jeanson, le Parti communiste algérien), et une troisième ralliée au slogan de l'« Algérie française » (Front Algérie Française, Jeune Nation, Organisation armée secrète (OAS)); une quatrième (les « barbouzes » du SDECE) pilotée en sous-main par l'Élysée est chargée de mettre fin aux agissements de cette dernière par des moyens non-conventionnels.
Cette guerre s'achève à la fois sur la proclamation de l'indépendance de l'Algérie le 5 juillet 1962 lors d'une allocution télévisée du général de Gaulle, suite au référendum d'autodétermination du 1er juillet prévu par les accords d'Évian du 18 mars 1962, sur la naissance de la République algérienne le 25 septembre, sur l'exode des Pieds-Noirs (au nombre d'un million) et sur l'abandon et/ou le massacre des harkis.