La comptabilité nationale, sous sa forme actuelle, présente certaines insuffisances, ce qui ne lui permet pas toujours de remplir sa fonction d’instrument d’aide à la décision auprès des pouvoirs publics. En effet, se fondant sur des données d’une précision variable (notamment pour ce qui concerne les revenus), elle rend parfois la prévision aléatoire, ce qui compromet l’analyse synthétique entre plusieurs valeurs.
Très centrée sur les évaluations marchandes et monétaires, la comptabilité nationale prend insuffisamment en compte des services collectifs non-marchands, mais aussi des effets externes de l’activité économique (comme les nuisances sur l’environnement). Le système élargi de comptabilité nationale a introduit un progrès en dressant des comptes satellites, concernant notamment la santé, l’éducation, le logement. Ces comptes doivent permettre à terme d’orienter les politiques publiques dans un certain nombre de domaines spécifiques, où l’aspect quantitatif n’est pas seul en compte.