En français, à la différence d'autres langues, les signes diacritiques ou les combinaisons de lettres (digrammes et ligatures) ne sont pas pris en compte dans l'ordre alphabétique primaire, ni dans les jeux de lettres (mots croisés, Scrabble, etc.) ; ces différences d'accents ou de ligatures sont prises en compte seulement au niveau ternaire, c’est-à-dire après le niveau secondaire (différences de casse), considéré plus important, et qui suit le classement alphabétique principal des mots selon les 26 classes de lettres.
Pour le classement alphabétique, les formes diacritées sont comptées comme celle non-diacritées (« é » compté comme « e ») et les ligatures « æ » et « œ » sont les équivalents de « ae » et « oe ».
L’ordre alphabétique du français au Québec est le suivant1 :
1.a (2.à 3.â) [4.æ] 5.b 6.c (7.ç) 8.d 9.e (10.é 11.è 12.ê 13.ë) 14.f 15.g 16.h 17.i (18.î 19.ï) 20.j 21.k 22.l 23.m 24.n 25.o (26.ô) [27.œ] 28.p 29.q 30.r 31.s 32.t 33.u (34.ù 35.û 36.ü) 37.v 38.w 39.x 40.y (41.ÿ) 42.z
Les diacritiques sont rangés dans l'ordre aigu, grave, circonflexe, tréma.
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Graphies consonantales : des digrammes consonantaux insécables : ch, gu, ge (avant a, o, u), ph, qu (avant e), sh (dans certains mots importés de l'anglais), sch (dans certains mots d'origine germanique) ;
des digrammes consonantaux sécables, affectant la prononciation : ss ;
des digrammes consonantaux sécables, souvent introduits par mutation orthographique d'un préfixe, et n'affectant normalement pas la prononciation de ce préfixe : ff, gg, ll, mm, nn, pp, rr, tt ;
des consonnes le plus souvent muettes en fin de mot, souvent requise pour leur fonction grammaticale ou pour des raisons étymologiques : d (en fin de mot), lt (après au, eau), p (muet après a, o), s, t (sauf après e), x (muet après au, eau, eu) ; ces consonnes sont souvent mutables pour former les accords (x devient s, f devient v) ;
des graphies semi-vocaliques : une semi-voyelle formant des diphtongues : y (utilisée au lieu de ill après a pour former des diphtongues distinctes) ;
un trigramme semi-voyelle sécable, formant des diphtongues après un son voyelle, ou parfois isolément après une consonne : ill (forme préférée à y)
des graphies vocaliques : une voyelle le plus souvent muette en fin de mot, souvent requise pour sa fonction grammaticale ou lexicographique : e (normalement toujours muette après é, i, u, sauf en cas de formule emphatique accentuant exagérément le féminin ; son ajout après une consonne finale provoque la mutation cette consonne, muette ou non, en une autre consonne non muette, ou parfois en digramme consonantal sécable).
de nombreux digrammes ou trigrammes vocaliques (subissant parfois des mutations orthographiques et souvent phonétiques) issus d'anciennes diphtongues, ou d'une réforme de l'écriture de la nasalisation (après la disparition du tilde diacritique) : ai, aî, ain, aie, an (mutable en am avant les consonnes b, p, m), au, ay,
ee (dans des mots importés de l'anglais), ef (dans le mot clef), ei, ein, en (mutable en em avant les consonnes b, p, m), er (en fin de verbe), et (en fin de mot), eu, ez (en fin de mot ou de verbe conjugué),
in (mutable en im avant les consonnes b, p, m),
on (mutable en om avant les consonnes b, p, m), oo (dans des mots importés de l'anglais), ou, œu
un (mutable en um avant les consonnes b, p, m) ;
des digrammes ou trigrammes de fausses diphtongues : oi, oî, oy (sauf avant une voyelle), oin (sauf avant une voyelle).
Typographie[modifier]
Quelques remarques typographiques pour les caractères non alphabétiques :
l’élision, marquée par une apostrophe « ’ » (diacritique adscrit), est régulièrement utilisée de même que le trait d’union « - » pour séparer les mots ou encore certains tirets ;
la ponctuation : point « . », virgule « , » et points de suspension « … » ;
la ponctuation haute : deux-points, point-virgule, point d'interrogation et point d'exclamation ;
les guillemets de premier niveau sont les chevrons «» et non le guillemet droit « " » ;
les guillemets anglais « “” » sont utilisés pour les citations dans une citation, ex: « Il m'a dit “tout ça n'est que mascarade” sans aucun remords » ;
accessoirement on peut noter l'utilisation de parenthèses ou de crochets ;
le tilde au-dessus du n est parfois utilisé pour les mots d'origine espagnole s'écrivant avec la lettre ñ (cañon, El Niño). La prononciation est alors gn ou ny ;
le tréma sur le a est utilisé pour le mot pluriel allemand Länder ;
les imprimeurs du XVe au XVIIe siècle ont utilisé certaines abréviations aujourd'hui désuètes.
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