Guy de Maupassant
Écrivain (05/08/1850 - 06/07/1893)
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Après des débuts laborieux, Guy de Maupassant a réussi à s’imposer comme l’un des écrivains majeurs du XIXème siècle, au même titre que ses camarades Zola et Flaubert. Auteur de contes, de romans et de nouvelles, son écriture le situe dans le mouvement réaliste et naturaliste. Il est également connu pour avoir su introduire une dimension fantastique à plusieurs de ses récits.
Une enfance proche de la nature
Guy de Maupassant naît le 5 août 1850, vraisemblablement à Fécamp, dans la Seine Maritime. Il passe une enfance heureuse à Etretat, au bord du littoral normand. Dans ce cadre champêtre, le jeune Guy reçoit son instruction d’un abbé et de sa mère, qui possède une vaste culture littéraire. Il passe le reste de son temps entre le port et la campagne, où il se lie avec les pêcheurs et les paysans des environs qui lui inspireront plus tard plusieurs personnages.
A l’âge de 12 ans, il est envoyé en pension au collège religieux d’Yvetot, qui sera à l’origine de son dégoût de la religion. Il intègre ensuite le lycée de Rouen en 1868.
Une carrière avortée dans l’administration
Au sortir du collège, Maupassant est mobilisé pour la guerre de 1870 contre la Prusse. Il sert dans l’intendance à Rouen jusqu’à la débâcle de 1871. Il travaille ensuite à Paris comme fonctionnaire au Ministère de la Marine pendant près de 10 ans, puis au Ministère de l’Instruction publique. Ces emplois administratifs étant une profonde source d’ennui pour lui, Maupassant met un terme à sa carrière dans l’administration pour se consacrer pleinement à l’écriture en 1880.
Les prémisses d’une carrière littéraire
Alors qu’il avait écrit ses premiers vers au séminaire à l’âge de 13 ans ainsi que sur les bancs du lycée de Rouen, Maupassant ne développe réellement son talent littéraire qu’à partir des années 1880. A cette époque, Flaubert, ami de longue date de sa mère, l’introduit dans le milieu littéraire naturaliste et réaliste. Dans les salons littéraires, il croise Tourgueniev, Zola et les frères Goncourt.
Maupassant n’aura alors de cesse de plaire à son mentor, l’auteur célébré de Madame Bovary, dont il se présentera toute sa vie comme le fils spirituel. Il publie alors des vers, des contes et des pièces de théâtre qui ne remportent cependant aucun succès. Après cette série d’échecs, il y parvient à gagner l’estime de son maître en 1880, lors de la publication de Boule de Suif. En effet Flaubert, qui mourra la même année, dit alors de cette nouvelle que c’est « un chef d’œuvre qui restera ».
La reconnaissance du public
En 1880, Maupassant accède enfin à la célébrité en participant à l’œuvre collective des Soirées de Médan, considérée comme le manifeste de l’école naturaliste. Il y publie la nouvelle Boule de Suif qui est un tel succès qu’elle lui ouvre les portes du métier de journaliste. Il signe alors de nombreux articles, contes, feuilletons et reportages dans des journaux tels que Le Figaro, Gil Blas, Le Gaulois et l’Écho de Paris. Ses récits sont ensuite regroupés dans des recueils dont La maison Tellier (1881), les Contes de la bécasse (1883), ou encore les Contes du jour et de la nuit (1885).
Il publie également des romans réalistes parmi lesquels on retiendra Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885 et Pierre et Jean en 1888. Auteur à succès, Maupassant devient riche. Il acquiert un yacht en 1885 et voyage à son bord en Afrique du nord, en Italie, en Angleterre, en Bretagne, dans le sud de la France, en Sicile.
Devenu célèbre, l’auteur fréquente les soirées parisiennes, mais a du mal à se mêler à cette farce sociale. Il y retrouve ce qu’il dépeint si souvent avec cynisme dans ses romans : la cruauté du genre humain s’exprimant à travers ses pires défauts : l’égoïsme, cupidité, bêtise…
La mort prématurée
Dans les dernières années de sa vie, Maupassant, est atteint de troubles nerveux dus à la syphilis. Son aversion progressive pour la société, qui croît à mesure que sa paranoïa augmente, le conduit à vivre reclus. Dépressif, physiquement diminué et sombrant peu à peu dans la folie, il décède le 6 juillet 1893 à l’âge de 43 ans.
Les deux paysans besognaient dur sur la terre inféconde pour élever tous leurs petits."
Guy De Maupassant
"Le monde est aux forts. Il faut être fort. Il faut être au-dessus de tout."
Guy De Maupassant
"Le regard moderne sait voir la gamme infinie des nuances."
Guy De Maupassant
"Le monde accuse, soupçonne et calomnie avec une déplorable facilité."
Guy De Maupassant
"Il n'y a vraiment que le mariage pour unir deux existences."
Guy De Maupassant
"Il demeurait immobile, abruti d'étonnement et de souffrance . . ."
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Guy De Maupassant
"L'amour c'est comme l'oxigène, t'en respire trop, t'es défoncé - et pas assez, tu vas clamser."
Guy De Maupassant
"Elle me regardait, effarée, affolée, épouvantée, n'osant pas crier de peur du scandale."
Guy De Maupassant
"Les hommes restèrent à fumer en buvant, ou à boire en fumant, si vous aimez mieux."
Guy De Maupassant
"Elles s'apitoyaient sur les drames du coeur et ne s'en indignaient jamais."
Guy De Maupassant
Pseudonymes
Maupassant a aussi écrit quelques textes sous pseudonyme comme
Joseph Prunier, sous la signature de qui il publia, en 1875, son premier conte : « La Main d’écorché ».
Guy de Valmont, qui signa « Gustave Flaubert », paru en 1876. Il utilisa ce pseudonyme jusqu’en 1878.
Chaudrons-du-diable, qu'il utilisa pour signer en 1880 la chronique Étretat dans le Gil Blas du 20 août 18806.
Maufrigneuse, qu’il utilisa de 1881 à 1885 pour signer ses chroniques ou nouvelles dans la revue Gil Blas : étant sous contrat avec la revue Le Gaulois, il se devait d'y écrire avec un pseudonyme. Le choix de ce pseudonyme vient du personnage de Diane de Maufrigneuse, dans La Comédie humaine de Balzac.
Romans
Une vie (roman) (1883)
Bel-Ami (1885)
Pierre et Jean (1887)
Mont-Oriol (1887)
Notre cœur (1889)
Fort comme la mort (1889)
Récits de voyage
Au soleil (1884)
Sur l’eau (1888)
La Vie errante (1890)
Nouvelles et contes
Maupassant a écrit chaque semaine pendant presque dix ans dans les journaux Le Gaulois et Gil Blas, on peut donc estimer le nombre de chroniques, nouvelles ou contes à près de mille.
Article détaillé : Liste des nouvelles de Guy de Maupassant.
Recueils de nouvelles
Mademoiselle Fifi (1882)
Contes de la bécasse (1883)
Clair de lune (1883)
Miss Harriet (1884)
Contes du jour et de la nuit (1885)
La Maison Tellier
Les Sœurs Rondoli
Toine
Le Rosier de Mme Husson (1888)
L'Inutile Beauté (1890)
Le Père Milon (1899)
Les Éditions Lucien Souny ont récemment édité un recueil de nouvelles, Coquineries, dans lequel se trouvent quelques textes inédits provenant des collections d'une université américaine, de Claude Seignolle et d'un amateur anonyme.
Théâtre
Buste de Guy de Maupassant au Parc Monceau à Paris
Histoire du vieux temps (1879)
Une répétition (1880)
Musotte (1891)
La paix du ménage (1893)
À la feuille de rose, maison turque, comédie représentée en 1875 et publiée pour la première fois à Paris en 19457.
Guy de Maupassant, Théâtre, texte présenté, établi et annoté par Noëlle Benhamou, Paris, Éditions du Sandre, janvier 2012, 506 p. (ISBN 978-2-35821-073-7)
Poèmes
Des vers8 (1880)
Cordialement,
Jimmybis
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