La géographie et la météorologie

Bonjour, pour être météorologue, les conditions administratives varient d'un pays à l'autre ! Certains pays exigent un diplôme universitaire, d'autres pas. La sélection aussi varie d'un pays ou d'une entreprise à l'autre : examen de recrutement après les études ou ... " piston " ! Cela dit, avoir de bonnes bases en géographie aide un peu, ne serait-ce que pour situer des régions et des villes sur une carte. Mais l'essentiel des matières apprises en licence de géographie aide-t-il un futur météorologue ? Jugez plutôt. Pour être météorologue, il faut : - savoir identifier les nuages ; presque tous appartiennent à dix familles : cirrus, cirrocumulus, cirrostratus, altocumulus, altostratus, nimbostratus, stratocumulus, stratus, cumulus et cumulonimbus ; et presque toutes ces familles se subdivisent en espèces et en variétés ; - savoir reconnaître tous les types de météores : brume blanche, bancs de brouillard, brouillard, brouillard glacé, brouillard givrant, bruine, pluie, neige, averse de pluie, averse de neige, neige en grains, averse de neige roulée, poudrin de glace, averse de grêle, averse de grésil, granules de glace, le serein, virga, chasse-neige basse, chasse-neige élevée, embruns, rosée, buée, rosée blanche, gelée blanche, givre (mou, dur et transparent), verglas, glace au sol, trombe, brume sèche, brume de sable, fumée, chasse-poussière basse, chasse-poussière élevée, tempête de poussière, tempête de sable, tourbillon de poussière, tourbillon de sable, halo, couronne, irisations, gloire, arc-en-ciel principal, arc-en-ciel secondaire, arc-en-ciel blanc, anneau de Bishop, mirage, tremblotement, scintillation, rayon vert, teintes crépusculaires, éclair, tonnerre, orage, feu Saint-Elme, aurore polaire, etc. ; - savoir à quelles distances de la station météorologique les points de repères se trouvent, pour évaluer la visibilité ; - savoir gonfler un ballon-sonde (à l'hydrogène ou à l'hélium) et le lâcher ; - connaître les appareils de mesure utilisés : thermomètre, thermographe, hygromètre, hygrographe, girouette, manche à air, anémomètre, anémographe, baromètre, barographe, héliographe ; - avoir des notions de thermodynamique (loi des gaz parfaits ; premier principe ; savoir utiliser un diagramme " T, log p "). - avoir des notions de mécanique des fluides (équation fondamentale de l'hydrostatique) ; - avoir des notions d'optique (surtout géométrique) ; - avoir des notions d'électricité (V = RI ; capacité d'un condensateur plan ; pont de Wheatstone, ...) - avoir des notions de chimie (composition de l'atmosphère ; savoir que le mercure est toxique ; savoir que pour lire la hauteur d'un liquide atteinte dans un tube gradué, il faut regarder la tangente du ménisque formé par ce liquide, ...) - avoir de bonnes bases en mathématiques (arithmétique élémentaire ; règle de 3 ; calcul logarithmique ; notions de trigonométrie ; connaissance du nombre " e " ; règle de l'Hospital ; résolution de certaines intégrales simples ; résolution de certaines équations différentielles, surtout à variables séparables ; développement en série de Taylor-Maclaurin ; savoir à quoi ressemblent une ellipse, une parabole et une hyperbole ; étude des spirales ; densité de probabilité de la loi normale, etc.) ; - savoir coder et décoder des messages météorologiques (METREPORT, METAR, SYNOP, TEMP, etc.) utilisant des chiffres et/ou de nombreuses abréviations de mots anglais ; - se familiariser avec les micro-ordinateurs avec lesquels on envoie les messages ; - avoir de bonnes bases en climatologie ; - etc. Vous a-t-on déjà enseigné cela à l'université ? Je ne voudrais pas vous décourager (cette profession ne requiert aucun génie), mais pour apprendre tout cela, il faut compter un minimum de 3 ans d'expérience dans l'entreprise qui vous aura engagé ! - Enfin, il faut aimer le travail irrégulier (on travaille aussi certains week-ends et jours fériés ; et aussi bien certaines nuits que certains jours) ; avoir un esprit logique ; et ne pas être trop sûr de soi dans ses prévisions. Je vous souhaite bonne chance !