Bonjour, Mackendy.
Votre question sur un "blindage affectif" afin de ne pas(plus) offrir de point de fragilité, pour se protéger du risque de devoir souffrir; trouve sinon une réponse, du moins une parfaite illustration dans "Le Petit Prince" de Saint Exupery, et spécialement dans l'épisode de la rencontre avec le renard.
Contrairement aux idées parfois reçues, ce livre est beaucoup plus qu'un ouvrage "pour enfants", et une relecture avec des yeux d'adulte permet des ouvertures parfois surprenantes.
Notamment, le dialogue avec le serpent (et les échanges s'ensuivant) peuvent être vus comme une approche de la question de la réincarnation (abandonner la vieille écorce)(qui recoupe le "meurs et deviens" de Goethe).
Dans toute approche ou démarche symboliste, il faut savoir délaisser la forme, l'image, l'anecdote, pour pouvoir voir "le fond".
"Casser l'os pour sucer la substantifique moëlle" disait notre bon maître Rabelais...
Bien à vous.
P.-S. Et vous pouvez également vous rapprocher de la démarche de Diogène (dans son tonneau), qui, en éliminant les "besoins", supprimait corrélativement le risque de souffrir de leur insatisfaction.
(démarche qui donne à réfléchir, dans un mode actuel de vie générant de vrais ou faux "besoins")