Ceux qui demandent aux élèves de s'organiser, et planifier leur travail sont des ânes de l'organisation et de la planification.
Pourquoi ? parce que les seules choses qu'on sache bien faire en organisation et en planification ce sont des activités qui se mènent avec des groupes soumis au pouvoir de nombreux décideurs.
En milieu scolaire, le meilleur exemple c’est l’emploi du temps de la classe. Au sein de chaque discipline, il y a le “programme” qui est une forme de plan non figé que le professeur va mettre en œuvre en fonction du niveau de sa classe.
Tout ça est extrêmement utile pour le bon fonctionnement de l’établissement scolaire, ou même pour l’organisation des familles qui peuvent ainsi facilement inscrire leurs enfants à des activités périscolaires ou surveiller le travail scolaire.
Mais sur ce simple exemple on sent bien que ce qui marche au niveau collectif, a l’air d’être bien moins évident quand il s’agit de s’organiser, planifier ses activités, au niveau strictement personnel. Pourquoi ? parce que c’est difficile d’être un juge impartial quand on est impliqué dans une affaire.
En politique on a inventé la séparation des pouvoirs car quand on est juge et partie, les abus sont systématiques. Il en va de même dans toutes les disciplines. Ceux qui font, ne peuvent pas être ceux qui contrôlent ce qu'ils ont fait, car il le feront de plus en plus mal.
Je vais donc vous recommander tout d'abord, de bien réfléchir à tout ça, de façon à ce que vous preniez l'habitude de penser l'organisation et la planification comme des activités de groupes d'humains.
Il va falloir vous convaincre qu'une activité n'a de valeur pour vous que si les résultats que vous produisez ont aussi une valeur pour les autres. Il vous faut que vous appreniez à leur demander d'être juge de vos résultats (pas de vous), en faisant abstraction de la peur, de la honte d’être soit-même, de se montrer ou même d'être jugé.
Pour cela, il vous faudra très probablement apprendre à remettre à leur place les personnes qui essayeront de vous manipuler (mise en condition fictive, remarques perverses…), ça arrive fréquemment car la forme d’intelligence la plus répandue est celle des gens qui préfèrent s’attaquer aux personnes, alors que celle qui consiste à s’attaquer aux problèmes et aux situation les plus difficiles sans chercher un bouc-émissaire, est bien plus rare.
Je vous incite donc à vous montrer ouverts et ferme avec les autres, parents, amis, professeurs, étranger… de façon à pouvoir solliciter leur avis ou leur point de vue, sans vous laisser embarquer dans des discours stériles, et vous donner ainsi l’occasion de tirer le meilleur profit de ce qu’ils disent, comme je vais vous l’expliquer très sommairement ci-dessous en vous présentant le contexte général de ce qu'on appelle dans les entreprise : le MANAGEMENT.
Cela vous donnera des éléments de vocabulaire précis (les mots ont leur importance), et une bonne idée de la démarche. Pour la pratique, je ne pourrais vous en dire plus, sauf si vous posez des questions précises par la suite par exemple ici http://etudes-au-college.hautetfort.com/archive/2009/09/29/apprenez-mw-comment-me-plannifier.html. Bonne lecture.
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On ne peut planifier que des projets.
Ceux qui n'ont pas de projet réaliste n'ont rien à planifier.
A l'inverse, trop de projets n'est pas bon non plus.
Chacun d'entre nous peut mener plusieurs projets, mais à un instant donné nous ne pouvons mener qu'une activité d'un seul projet.
On travaillera à un instant donné sur tel projet plutôt que tel autre, soit en fonction d'une opportunité qu'on aura découvert au dernier moment, soit au contraire en fonction de priorités qu'on se sera donné personnellement en fonction de l'importance qu'on attribue aux résultats qu'on cherche à atteindre.
I) Faire un plan, c'est
1) définir concrètement des résultats satisfaisants à atteindre
2) imaginer des scénarios d'actions qui permette d'obtenir effectivement ses résultats attendus
Par scénario d'actions, j'entends toute forme possible d'organisation d'activités réalisables.
Une activité consomme des ressources (au minimum du temps), elle doit permettre de passer d'une situation initiale à une situation finale descriptible en terme de résultats obtenus.
II) Une fois le plan établi, il faut le suivre, c'est à dire vérifier que les indicateurs qu'on s'est donné sont au bon niveau ou que les clignotants sont au vert fixe.
III) Dans le cas contraire, les difficultés rencontrées doivent donner lieu à une analyse de la situation pour
1) faire le constat des divergences entre résultats obtenus et résultats attendus
2) chercher les causes de ces divergences
Pour les causes de mon problème que je ne peux pas contrôler j'envisage des actions palliatives qui me permettront de supporter mon renoncement aux résultats que je ne pourrais pas atteindre.
Pour les causes que je peux contrôler, j'envisage des actions correctrices qui réduiront mes divergences et m’assureront de tendre vers les résultats attendus.
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