Les principes comptables selon l'OHADA sont au nombres de 9 à savoir :
1 Continuité de l’exploitation :
Présomption de la poursuite de l’activité de l’entreprise dans un avenir prévisible. La continuité de l’exploitation est un principe comptable de base pour l’établissement des états financiers censés représenter l’entreprise en continuité d’activité, c’est – à – dire dans l’hypothèse de non- cessation ou de non – réduction sensible de ses activités. Lorsque la continuité de l’exploitation est comprise, en tout ou en partie, la permanence des méthodes ne peut plus s’appliquer et l’évaluation de ses biens et dettes doit être reconsidérée pour ceux des actifs et passifs concernés parla non – continuité.
2 Coût historique :
Coût constaté auquel sont enregistrés, en unités monétaires courantes, les biens à leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entreprise. Cette valeur n’est pas remise en cause (n’est pas modifiée) lorsque du fait de l’inflation (ou de la déflation), ou de variations de prix spécifiques à la catégorie de biens, la nouvelle valeur courante s’avère supérieure ou inférieure à ce coût historique. Cette méthode à l’avantage de la simplicité et de la fiabilité. Elle reste la méthode de base au plan international. Néanmoins, elle est l’objet d’un certain nombre d’exceptions, voire d’abandons au bénéfice des méthodes privilégiant des valeurs plus actuelles, plus récentes (valeurs à la date du bilan) : le coût actuel : (coût que l’on subirait si le bien était acquis à la date du bilan) ; la valeur actuelle : montant qu’un acquéreur de l’entreprise accepterait de payer pour le bien, dans le cadre de la continuité d’exploitation.
Le coût historique est l’un des principes comptables fondamentaux retenus par le système comptable OHADA (principe du nominalisme monétaire).
3 Importance significative::
Principe selon lequel l'information significative serait celle dont l'omission ou la déformation pourrait influencer l'opinion des lecteurs des états financiers.
L'importance significative fait appel à la notion de seuil de signification. Elle s'applique, notamment, dans l'élaboration de l'état annexé où la production de certaines informations n'est requise que si elles ont une importance significative par rapport aux données des autres états financiers, sans préjudice des obligations légales.
De même, pour l'établissement des comptes consolidés, l'importance significative s'applique dans la définition du périmètre de consolidation lorsque l'intérêt ou l'incidence négligeable de certaines filiales sur les comptes consolidés pourrait amener à les laisser hors du périmètre
4. Intangibilité du bilan
Il s'agit d'une autre expression du troisième principe du système comptable OHADA selon lequel le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.
En application intégrale de ce principe, il ne peut être imputé directement sur les capitaux propres, ni les incidences de changement de méthodes comptables, ni les produits et les charges sur exercices antérieurs. Lesdites corrections doivent transiter par le compte de résultat de l'exercice au cours duquel les omissions ont été constatées.
Toutefois, il est admis, dans le cadre du système comptable OHADA comme dans d'autres plans comptables, que l'incidence d'un changement de réglementation comptable soit imputée directement sur les capitaux propres. Ce principe n'est pas d'application internationale unanime.
5 Partie double :
Règle conventionnelle de fonctionnement des comptes en vertu de laquelle tout mouvement ou variation enregistré dans la comptabilité de l'entreprise est représenté par une écriture qui établit une équivalence entre ce qui est porté au crédit et ce qui est porté au débit des différents comptes affectés par cette écriture.
Par convention, les comptes de l'actif du bilan et les comptes de charges sont des emplois augmentant par inscription au débit et diminuant par inscription à leur crédit. De même, les comptes du passif du bilan et les comptes de produits sont des ressources augmentant par inscription au crédit et diminuant par inscription à leur débit
6 Permanence des méthodes :
Principe comptable selon lequel l'application d'évaluation et de présentation des méthodes comptables doit être constante d’un exercice à l'autre, sauf changement exceptionnel dans la situation de l'entreprise ou de son environnement économique, juridique ou financier.
La comptabilité des états financiers annuels susceptibles nécessaires à l'analyse des utilisateurs repose sur cette permanence. La dérogation à ce principe est soumise à des conditions exceptionnelles et strictes. Les modifications qui résulteraient d'un changement de méthode doivent être justifiées, et explicitées dans leur nature et leur incidence sur les états financiers dans l'Etat annexé. Ces modifications doivent en outre être signalées dans le rapport de gestion et, le cas échéant, dans le rapport du commissaire aux comptes.
7 Prééminence de la réalité sur l'apparence :
Pour satisfaire à la finalité d'image fidèle du patrimoine, de la situation financière, priorité doit être donnée à la réalité économique sur la forme ou l'apparence juridique dans l'établissement des états financiers. L'application de ce principe conduit par exemple à inscrire, à l'actif du bilan des utilisateurs, des biens en crédit-bail et assimilés comme s'ils en étaient propriétaires, malgré l'apparence juridique.
En raison des difficultés d'application de ce principe liées à l'analyse juridique et économique des contrats, le système comptable OHADA prévoit les cas d'application, limitatifs, du principe.
8 Prudence
Appréciation raisonnable des événements et opérations afin d'éviter de transférer, sur des exercices ultérieurs, des risques nés dans l'exercice et susceptibles d'entraîner des pertes futures.
Son application permet de protéger les utilisateurs externes des états financiers (et aussi les dirigeants) contre les illusions qui pourraient résulter d'une image non prudente ou trop flatteuse de l'entreprise.
La règle de prudence crée une dissymétrie de traitement des charges et des produits: toute perte probable est systématiquement enregistrée en charge alors que les gains potentiels ne le sont jamais.
9 Transparence
Principe en vertu duquel les informations importantes doivent être présentées et communiquées clairement, sans intention de dissimuler la réalité derrière l’apparence.
Ce principe se trouve sous des applications diverses telles que clarté, bonne information, régularité et sincérité objective.
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