L’œuvre La ficelle : nouvelle réaliste écrit par Guy de Maupassant en 1883
La nouvelle : est un récit court qui se caractérise par une action simple et des personnages peu nombreux
:La biographique de GUY DE MAUPASSANT
Naissance : le 5 août 1850, au château de Miromesnil, près de Dieppe, commune de Tourville sur Arques, ou à Fécamp chez sa grand-mère maternelle
Enfance : secouée dans un foyer ou la mère est excessive et névropathe mais qu’il adore et ou le père est faible et envers lequel il ressent du mépris au point de douter si son ascendance est bien légitime
Scolarité : lycée impérial Napoléon à Paris, puis à l’institut ecclésiastique d’Yvetot, ou Guy de Maupassant restera de treize à dix-huit ans
Caractère de l’élève : «ouvert», « docile», « poli», selon ses maîtres de Guy de Maupassant, l’élève supporte difficilement les contraintes du pensionnat solitaire dans lequel il se voit" enseveli" au milieu de condisciples «presque tous destinés au "sacerdoce
Période sombre : ses premiers essais poétiques, d’inspiration symboliste datent de cette phrase de scolaire. Chaque été, il revient passer les vacances chez sa grand-mère, ou dans la" chère maison» des «Verguies», acquise par ses parents en 1860, à Etretat
Tournant capital : les quatorze mois que Guy de Maupassant, l’adolescent, passe au Lycée Corneille de Rouen, comme interne de la classe de rhétorique, marquent un tournant capital de sa vie. Louis Bouilhet et Flaubert, le Viking de Croisset ont donné à Guy de Maupassant, par leurs enseignements simples et lumineux, la «force de toujours tenter». Il fit leur connaissance en 1860
Etudiant à l’université : Guy passe et réussit son baccalauréat à Caen. Inscrit en octobre à la faculté de Droit de Paris, il s’installe rue Moncey, menant une vie médiocre de la pension que son père lui accorde
La guerre : Maupassant, mobilisé en juillet 1870, affecté à Rouen dans les services de l’intendance, participe sous la neige à la compagne de l’Eure. Expérience douloureuse, qui achève de mûrir l’adolescent poète. Une part considérable des contes que Maupassant a écrit se réfère à la défaite, mêlant instinctivement la haine de l’occupant à l’héroïsme des humbles et des exclus de la société : «Boule de suif», «Mademoiselle Fifi», «La Mère Sauvage», «Le Père Milon», «Deux Amis» en sont les plus fortes
Cénacle : des réunions avec des hommes de Lettres tels Zola, Huysmans, Céard, Hennique et Alexis enrichirent la vivacité de Guy de Maupassant
Chagrin : le 8 juin 1880, Flaubert, élément catalyseur de Guy de Maupassant est emporté par une attaque d’apoplexie, ce qui poussa Maupassant à regagner Paris, dans un isolement moral complet, partagent son temps, depuis, entre la littérature, le journalisme et les voyages
Ennuis de santé : des troubles liés à la vue et une sensibilité au froid nécessitent des séjours prolongés dans le midi à Antibes et à Cannes
Journalisme : grand reporter au quotidien Le Gaulois puis au Gil Blas, Guy de Maupassant fait de 1883 à 1890 quarte voyages de plusieurs mois en Afrique du Nord sur les traces de Flaubert qui avais soigneusement exploré, pour Salammbô, l’emplacement de l’antique Carthage
Romantisme : en avril 1883 parait le premier roman, «Une Vie». Ses romans et ses nouvelles sont situés entre réalisme et fantastique; il met en scène la méchanceté et l’horreur ordinaires
Adaptation de ses œuvres : Claude Santelli fait de «L’Histoire d’une Fille de Ferme» ou «Le Père Amable» l’objet d’une adaptation à la télévision
Déclin de la production : après 1884, la production décline, pour tomber à cinq en 1890
Passions : amour du pays natal, et surtout la passion de l’eau, qui illumine ses plus belles pages
Tourments : dégoûtant la maternité et prisonnier d’un sentiment de bâtardise, il cherche à rétablir par une littérature du Père des liens existentiels manquants, du «Papa "de Simon» au «Champ d’Oliviers
Mort : Guy de Maupassant meurt le 16 juillet 1893, en laissant deux romans inachevés «l’Angélus» et «l’Ame étrangère"
:Schéma narratif
Situation initiale : dans un village (Goderville), un paysan appelé Maître Hauchecorne se dirige vers la place du marché. Au milieu du chemin une ficelle attire son attention et lui parait d’une utilité quelconque. Il a été aperçu par un de ses rivaux qui se plantait devant sa porte
Evénement perturbateur : chez Jourdain, l’aubergiste on entend une voix qui se répète informant et déclarant au public la perte du portefeuille Maître Houlbrèque
Périphérique : plusieurs péripéties apparaissent le long de l’histoire
P.N°1 : convocation de Maître Hauchecorne
Finissant tranquillement son déjeuner, Maître Hauchecorne entend son nom prononcé par le brigadier de la gendarmerie; on le demande auprès du bureau de M. le maire
P.N°2 : accusation de Maître Hauchecorne
La surprise de Maître Hauchecorne fut grande quand il entendit le maire en train de l’accuser d’avoir ramassé le portefeuille de Maître Houlbrèque
P.N°3 : accusation étayée par un témoin visuel
La maire dit au Maître Hauchecorne qu’un témoin d’honneur l’a vu. La surprise devint plus grande
P.N°4 : remise du portefeuille au Maître Houlbrèque
Le lendemain Marius Paumelle, valet de ferme de maitre Breton, remet le portefeuille à Maître Houlbrèque
P.N°5 : refus absolu de croire Maître Houlbrèque
Se sentant humilié de subir une telle accusation, par simple menterie, Maître Hauchecorne ne cesse de conter son aventure aux gens ici et là. Malheureusement nul ne veut le croire. On le soupçonnait d’avoir pris le portefeuille puis de l’avoir envoyé à Maître Houlbrèque par un autre
P.N°6 : maladie de Maître Hauchecorne
Maître Hauchecorne finit par s’effondrer et tomber malade; il en est alité
Dénouement : Maître Hauchecorne affronte des gens qui le prennent pour un malin. Croire sa version leur parait ridicule
Situation final : Maître Hauchecorne est alité et écrasé par un sentiment d’injustice et une malédiction du coup monté contre lui par le moyen d’une simple menterie. En prononçant ses phrases de «plaidoirie» il se reposa pour toujours
: Personnages
:Les personnages principaux de cette nouvelle sont
Maître Hauchecorne : le personnage autour duquel tourne toute l’histoire
Maître Malandain : bourrelier et rival de Maître Hauchecorne; c’est lui qui a informé M. le maire de l’histoire de Maître Hauchecorne. Il a monté un coup contre ce dernier
Le maire : le notaire de l’endroit «homme gros, grave, à la "phrase pompeuses
Maître Fortuné Houlbrèque : il a été évoqué dans le récit, car c’était lui qui a perdu le portefeuille
:Les personnages secondaires de cette nouvelle sont
Les paysans
Maître Jourdain
Marius Paumelle
:Les champs lexicaux
On trouve beaucoup de champs lexicaux, parmi lesquelles
Le champ lexical de lieu : les routes, le marché, Goderville, la compagne, la grande salle, la vaste cour
Le champ lexical de temps : midi, ce matin, la nuit, le lendemain, le soir, une heure de l’après midi
Le champ lexical de l’humain : paysan, femmes, hommes, humaine
Le champ lexical des animaux : bête, vache, poule
:Le point de vue de l’auteur
La focalisation zéro
:Le résumé de la nouvelle
C’est le jour de marché à Goderville et tous les paysans y vont. L`auteur décrit les personnages et la place du marché. Après cela Maupassant fait un portrait de Maître Hauchecorne, il ramasse un petit morceau de ficelle, sous les yeux d’un bourrelier, Malandain, avec qui il est resté fâché. Plus tard, un crieur public annonce la perte d’un portefeuille. Maître Hauchecorne est accusé d’avoir trouvé et conservé le portefeuille. Il est dénoncé par Malandain et M. Hauchecorne est convoqué chez le maire pour s’expliquer, on ne peut rien retenir contre Hauchecorne, mais il n’arrive pas non plus à prouver son innocence. Tous ceux qu’il rencontre sont persuadés qu’il a conservé le portefeuille. Le lendemain, un valet de ferme restitue le portefeuille qu’il a trouvé sur la route; maître Hauchecorne se croit enfin délivré, puis il raconte son récit aux autres gens, mais il échoue de les convaincre car ils croient que c’est lui qui, après avoir trouvé le portefeuille, l’a fait rapporter par un tiers. Hauchecorne tombe dans l’obsession, il est malade puis il meurt et ses derniers mots sont encore pour prouver son innocence, c’est « une ‘tite ficelle » était sa dernière phrase
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