À l'heure ou le gouvernement se penche sur les retraite, je ne vois aucune proposition concernant les femmes d'artisan, de commerçants, d'agriculteurs. J'ai décidé de faire une lettre à la ministre du droit des femmes. En voici le contenu. Si vous avez d'autres propositions à me faire , n'hésitez pas! J'attends de vos nouvelles
Orléans le ............... 2012
Madame la Ministre
A l'heure de l'établissement de ma retraite, je me retrouve dans une situation scabreuse, voire tragique. En effet, mon ex mari, artisan de profession, a tout simplement refusé pendant vingt ans, de me déclarer comme conjoint collaborateur, malgré mes nombreuses demandes. Toute cette période à travailler au sein de l'entreprise familiale n'a pu être prises en compte par ma caisse de retraite, puisqu'aucune cotisation n'a été versée pour moi et le RSI chargé de récupérer les cotisations des artisans n'a pu ou n'a pas voulu valider mes trimestres.
Je touche actuellement 260,18 euros par mois grâce aux années cotisées après mon divorce.
je suis bouleversée, désemparée, anéantie, douloureusement touchée par cette révélation. J'ai toujours été une collaboratrice efficace, ne ménageant pas mes efforts, formant sans relâche de nombreuses apprenties, mettant au service de l'entreprise mon énergie et ma créativité. Mon désarroi est grand et je ne sais plus quoi faire. Ces nombreuses années de travail non déclarées ont été effacées d'un coup de baguette tragique et les quelques années travaillées ultérieurement ne m'assurent par ailleurs, même pas le minimum retraite. Je fais partie de ces milliers de femmes de commerçants ( environ 50000 mille) spoliées dans ce qui leur est le plus cher: le fruit de leur travail.
Je vous pose une question: notre vie passée à travailler, à former du personnel ne mérite t- il pas au moins le minimum retraite? Alors que l'on accorde des trimestres valides aux femmes ayant eu plus de deux enfants, alors que le minimum retraite est accordé a des personnes n'ayant jamais travaillé , on laisse sur le bord du chemin des femmes qui se sont toutes entières consacrées à l'entreprise de leur conjoint. Le RSI valide des trimestres dans certains départements et pas dans d'autres. Ne pouvez- vous pas obliger cet organisme à étendre ces validations à tout le territoire? Pouvez-vous obliger les artisans à déclarer leur conjoint, car beaucoup ne le font toujours pas! Pouvez-vous sanctionner les chefs d'entreprise qui ont volontairement négligé de déclarer leur conjointe?
Madame la Ministre, adhérente aux idées du parti socialiste avec ferveur, je souhaite que vous preniez ce dossier en main et que vous vous penchiez sur le sort de milliers de femmes dont le seul tort à été de faire confiance à leur conjoint et de faire preuve de beaucoup de crédulité face à des hommes qui, eux, n'ont pas oublié de se déclarer et de se préparer une retraite confortable au détriment de leur épouse.
Je vous remercie vivement de votre réponse et, vous prie de recevoir, Madame la Ministre, mes plus vives félicitations pour votre nomination ainsi que mes plus respectueuses salutations. Je vous suis d'ors et déjà reconnaissante de l'attention que vous porterez à notre douloureux problème
Marie Perrot
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