Depuis le 1er janvier 1996, conformément à la loi no 35-116 du 4 février 1995, les médecins à diplôme algérien ne peuvent pas non plus être recrutés par les établissements publics de santé en France; et quand ils y travaillent déjà, ils ne satisfont pas toujours aux conditions de durée d'exercice - trois ans - nécessaires pour passer les épreuves nationales d'aptitude imposées par cette même loi. Ils sont donc contraints, pour obtenir un diplôme d'Etat français, de présenter les concours de première année et, en cas de succès, bien que dispensés de quelques années de scolarité, de passer d'autres examens
En l’état actuel des textes, un ressortissant tunisien, marocain ou algérien doit être titulaire d’un diplôme d’Etat français pour pouvoir exercer la profession de médecin en France. Toutefois, aux termes de l’article L.4111-2 bis1 du code de la santé publique, le ministre chargé de la santé peut, après avis d’une commission comprenant notamment des délégués des conseils nationaux des ordres et des organisations nationales des professions intéressées, choisis par ces organismes, autoriser individuellement à exercer des médecins étrangers titulaires d’un diplôme obtenu dans un Etat membre de l’Union Européenne. Cette autorisation d’exercice est préalable à l’inscription au tableau de l’Ordre lorsque le médecin ne répond pas à la condition de nationalité requise par l’article L.4111-1 du code de la santé publique.