Les conflits postélectoraux

Le droit de vote est le droit pour un citoyen de participer à l’élection de ses représentants politiques. C’est un élément essentiel de la démocratie. La Constitution d’un pays démocratique, qu’il s’agisse d’une monarchie parlementaire ou d’une République, garantit la souveraineté du peuple. Mais celle-ci a des limites : les citoyens ne peuvent pas être tous d’accord et le pouvoir ne peut pas être exercé simultanément par la population entière. Le soin de gouverner est donc confié à des représentants, dont les actions sont l’expression de la volonté générale et non des intérêts de chaque individu. Voter, c’est choisir ces représentants. Ainsi, voter est un droit, mais ce n’est pas une obligation. Un citoyen peut s’abstenir de voter, soit parce qu’il estime qu’aucun candidat ne défend ses idées, soit par manque d’intérêt pour les affaires publiques. C’est pourquoi, pour certains, le droit de vote constitue un devoir moral. D’autant plus que tous les peuples du monde n’ont pas la chance de vivre dans une démocratie et que l’obtention du droit de vote dans les pays aujourd’hui démocratiques est le fruit d’un long combat. De nos jours, dans les pays démocratiques, le suffrage est universel, égal et secret. Il est universel car tous les citoyens peuvent voter, sous certaines conditions prévues par la loi. Il est égal car chaque citoyen dispose d’une seule voix. Enfin, il est secret car chaque citoyen doit passer dans l’isoloir pour glisser son bulletin de vote. En Afrique comme ailleurs, il n’en a pourtant pas toujours été ainsi. Avant des mouvements de démocratisation, les régimes au pouvoir ne prêtaient pas attention aux principes démocratiques. Ainsi, lorsque le peuple venait à constater que les résultats des urnes ne reflètent pas leur choix, les candidats estimant que leur victoire leur sont volées, appellent à des manifestations de rues ou encore tiennent des propos incitatifs entrainant leurs militants à des affrontements soit entre eux ou encore avec les forces de sécurité. Au demeurant de ce qui précède, les conflits postélectoraux en Afrique proviennent souvent de l’inobservance de l’expression de la volonté générale, émanation du peuple, détenteur de la souveraineté.