670 276
questions
1 490 250
réponses
1 460 230
membres
M'inscrire Me connecter
Inscription gratuite !

Recherche femme enfants issu relation guerre d'indochine

Question anonyme le 08/07/2013 à 10h39
Dernière réponse le 09/07/2013 à 12h12
[ ! ]
Bonjour, Je recherche pour un ami dont le père Réunionais Mr Julie était militaire de carrière. Il a été au Vietnam à (Phuloi) où il a connu une jeune vietnamienne du nom de Tran Thui Lay et eu 2 enfants avec elle :Roland et Fifie qui doivent être âgés d'environs 66 et 62 aujourd'hui en 2013. Mr Julie est passé par le Laos et a dû rentrer à la Réunion sans sa femme et les 2 enfants qu'il a eu. Je n'ai pas d'informations quand à la femme ni aux enfants si ils sont aujourd'hui au Vietnam en France ou dans un autre pays. Si vous avez des informations ou des pistes de recherches je vous remercie d'avance de votre aide.
Répondre
5 réponses pour « 
Recherche femme enfants issu relation guerre d'indochine
 »
Réponse anonyme
Le 08/07/2013 é 11h18
[ ! ]
Bonjour, Je découvre votre message et j' ai eu envie de vous répondre, mais hélas, je ne pourrais vous apporter de réponses. Juste vous dire que je suis moi-même une femme métisse sénégalo / vietnamienne, je suis âgée de 58 ans, je vis aujourd'hui à Paris. Je suis née au Vietnam à Saïgon pendant la guerre d' Indochine. Mon père était aussi militaire au temps des colonies. Mes parents se sont ensuite séparés, puis après la démobilisation, mon père est rentré en Afrique avec ses enfants. Rien d' intéressant pour vous jusque là, mais je voulais vous dire que les enfants issus de ces relations en temps de guerre entre les militaires noirs et les femmes vietnamiennes étaient très mal considérés et maltraités à l' école par les vietnamiens. Nous étions des " lay " qui veut dire métisse en vietnamien. Dans la rue, les enfants vietnamiens nous jetaient des pierres. Je pense que les enfants de Mr Julie sont restés au Vietnam car la plupart des militaires sont rentrés avec femmes et enfants pour certains. Vous devrez cherchez à Saïgon ( Ho Chi Minh Ville ) aujourdh'ui. Ont-ils gardé leurs noms de naissance ou le nom de leur mère. Voir à la mairie de Saïgon et si Mr Julie se rappelle de la ville ou de l' hôpital où ils sont nés. Puis à 60 ans passés, sont-ils toujours de ce monde, si la fille est mariée, elle a pris le nom de son mari, et dans quelle ville vivent-ils aujourdh'ui etc...... J' espère que vos recherches aboutiront ce que je vous souhaite vivement. Patou
Référence(s) :
enfant issu de la guerre d'Indochine en 1955
Répondre
Réponse anonyme
Le 08/07/2013 é 11h25
[ ! ]
Bonjour chère madame, Je vous remercie beaucoup de votre réponse. Votre histoire est très touchante et reflète les aspects de la guerre que nous connaissons moins à travers l'histoire.Je comprends qu'à l'époque le métissage était assez mal vu. Aujourd'hui encore il y a des barrières sur le métissage. Ayant moi-même des cousines métissée asiatique-guadeloupéens je trouve que le métissage est l'avenir. Effectivement cette recherche s'avère assez difficile je vais essayer dans les ambassades et consulats. Merci encore!
Répondre
Réponse anonyme
Le 08/07/2013 é 12h07
[ ! ]
Je vous souhaite vraiment beaucoup de courage. Cherchez partout où vous pourrez, peut-être cherchent-ils aussi leur Papa. Qui sait ? Je pense à eux, ça ne devait pas être facile de grandir dans de telles conditions. Mais il faut chercher dans les archives à Saîgon, tous les militaires de cette période étaient basés à Saïgon-cholon ( quartier chinois de l' époque ) A Ste Livrade sur lot dans le Lot et Garonne dpt 47, il y avait un camp où arrivaient des familles vietnamiennes avec leurs enfants métisses, des femmes seules aussi avec enfants, c'est un vague souvenir d' enfance que j'ai avec mon père, il y' avait beaucoup d' enfants. On y allait pour leur rendre visite. Si mon père était encore de ce monde, il vous aurait aidé. Voir la mairie de Ste Livrade. Encore bon courage. Patou
Référence(s) :
Saïgon-cholon 1955
Répondre
Réponse anonyme
Le 08/07/2013 é 13h53
[ ! ]
Chère Madame, Voici le camp de Sainte Livrade: Ste.-Livrade-sur-Lot 47110 - camp vietnamien Les oubliés d'Indochine du Camp de Saint-Livrade. Cinquante ans après la chute de Dien Bien Phu, des Français rapatriés d'Indochine vivent toujours dans des baraquements. Une route défoncée. Des dizaines de baraquements délabrés, alignés les uns à côtés des autres, marqués d'une lettre ou d'un numéro, et surmontés d'un toit de tôle. A quelques kilomètres du coeur de Sainte-Livrade, un village d'un peu plus de 6.000 âmes, posé sur les berges du Lot, une simple pancarte indique l'entrée du «Centre d'accueil des Français d'Indochine», le CAFI. C'est là, dans cet ancien camp militaire, que sont arrivés en avril 1956, 1.160 réfugiés, dont 740 enfants, rapatriés d'Indochine. Après les accords de Genève de 1954 et le retrait de la France du Sud-Vietnam, l'Etat français a pris en charge ces couples mixtes ou ces veuves de Français (soldats ou fonctionnaires), qui fuyaient la guerre et le communisme. L'Etat les a hébergés «provisoirement» -selon les mots employés en 1956 par les autorités - dans ce camp de transit. Puis les a oubliés. Cela fait cinquante ans qu'ils attendent, cinquante ans qu'ils vivent là. «Nous sommes restés toutes ces années sans comprendre, sans rien dire», dit Jacqueline Le Crenn. Agée de 91 ans, cette vieille femme eurasienne vit dans le même baraquement depuis qu'elle a quitté le Tonkin de son enfance, il y a près d'un demi-siècle. Son appartement comprend une entrée-cuisine, une chambre-salon, et une pièce transformée en pagode, où elle voue son culte au Boudha. «Je me suis habituée au camp et à cette vie, poursuit-elle. Je veux mourir ici.» Jacqueline fait partie des 48 «ayants-droits» encore en vie, sur les quelque 200 personnes hébérgés au CAFI. La plupart des enfants de rapatriés ont quitté le camp. Mais les plus fragiles sont restés : les veuves, qui n'ont jamais eu les moyens de s'installer ailleurs ; les enfants qui n'ont pas trouvé de travail ; les malades et les handicapés. "La guerre est venue et nous avons tout perdu" Selon l'association «Mémoire d'Indochine», une quinzaine de personnes handicapées vivent au CAFI, dans des conditions très précaires. Des silhouettes mal assurées hantent en effet le centre des rapatriés. Comme cet homme au teint sombre et aux yeux bridés, claudiquant le long des barraquements. Ou ce quadragénaire aux cheveux longs, qui erre dans le camp en parlant tout seul. «Certains enfants du centre ont fait des crises d'adolescence difficiles, explique le président de Mémoire d'Indochine, Georges Moll. Ils ont été conduits à l'hôpital psychiatrique, et en sont ressortis dans un état catastrophique.» Jacqueline Le Crenn vit seule depuis le départ de ses six enfants. La mère de cette femme au physique sec était Vietnamienne et son père, mort à la guerre de 1914-18, Français. «Nous sommes pupilles de la nation», dit fièrement Jacqueline. La vieille femme voûtée, assise à côté d'un poêle à gaz, raconte sa vie d'avant, la «vie heureuse». La construction d'une maison au Tonkin, où son mari et elle avaient projeté de s'installer, l'achat de rizières pour leurs vieux jours. «Et puis la guerre est venue et nous avons tout perdu.» Après la chute de Dien Bien Phu, en 1954, la famille Le Crenn, comme la plupart des rapatriés d'Indochine, ont dû quitter le nord pour le sud du Vietnam. Ils ont ensuite attendu à Saigon, dans des camps, avant de prendre le bateau pour Marseille et d'être hébergés dans plusieurs centres de transit en France. Sainte-Livrade est l'un des deux seuls camps qui subsistent aujourd'hui, avec celui de Noyant, dans l'Allier. «C'était un déchirement, raconte encore Jacqueline. La traversée a duré un mois. Je me disais que ce n'était plus la vie. Les autres étaient sur le pont. Moi j'étais au fond du bateau et je pleurais.» En arrivant au camp de Sainte-Livrade, alors entouré de barbelés, le fils de Jacqueline a demandé : «Maman, c'est ici la France ?» «Le plus dur, c'était le froid, précise Jacqueline. Ensuite, il a fallu tenir, tout reconstruire, trouver de quoi vivre.» Beaucoup de rapatriés ont été embauchés dans les usines d'agro-alimentaire de la région. Ou travaillaient dans les champs de haricots. Claudine Cazes, 11ème de 16 enfants - et première à être née dans le CAFI, en 1957 -, se souvient des heures d'«équeutage». «Des sacs de haricots arrivaient au camp le matin et devaient être prêts pour le soir, raconte cette aide-soignante de 47 ans, qui a quitté le camp en 1977. Tout le monde s'y mettait.» Sa mère, Vuong, âgée de 81 ans, vit toujours au CAFI. Son père, Paul, est mort l'année dernière. Français d'origine franco-chinoise, il avait fait de prestigieuses études en Indochine, et travaillait dans les forces de sécurité. Mais en arrivant en métropole, Paul Cazes n'a pas pu intégrer la police française, et a dû travailler à l'usine. "L'Etat français sait ce qu'il nous doit. Moi, jamais je ne lui réclamerait rien" Logé dans un autre barraquement du camp, Emile Lejeune, 84 ans, dit ne pas avoir de «nostalgie». Pour sa mère et lui, le rapatriement de 1956 fut un soulagement. Militaire du corps expéditionnaire français en extrême orient (CEFEO), ce fils d'un magistrat français et d'une princesse vietnmienne a été fait prisonnier par le Vietminh en 1946, et est resté sept ans en captivité. «Là-bas, la vie et la mort étaient sur le même plan, témoigne Emile. Beaucoup de mes camarades sont morts de dysenterie, du palu, ou de malnutrition. Le pire, c'était le lavage de cerveau. On nous affaiblissait pour nous inculquer le communisme.» Sur près de 40.000 prisonniers du CEFEO, moins de 10.000 ont survécu aux camps du Vietminh. Chez Emile, une photo de jonque, voguant dans la baie d'Halong, des statues de Boudha, et plusieurs couvre-chefs : le traditionnel chapeau conique des vietnamiens, un chapeau colonial usé et un képi de soldat français. Son vieux képi entre les mains, le vieil homme aux yeux bridés dit qu'il n'a «pas de haine en lui». «Mais je suis attristé, ajoute-t-il. Parce que la France en laquelle nous croyions ne nous a pas accueillis. Nous n'avons jamais été considérés comme des Français, mais comme des étrangers. Parqués, surveillés, puis abandonnés.» Emile, lui, demande juste «un peu de reconnaissance». Au nom de «ces dames du CAFI, trop humbles pour réclamer». Au nom de ces «épouses ou mamans de combattants, pour certains morts au champ d'honneur, morts pour la France.» D'abord rattachés au ministère des affaires étrangères, les rapatriés du CAFI ont ensuite été administrés par huit ministères successifs. Les directeurs du camp étaient des anciens administrateurs des colonies. «Ils reproduisaient avec nous leurs mauvaises habitudes de là-bas, se souvient Jacqueline Le Crenn. Ils nous traitaient comme des moins que rien. Nous devions respecter un couvre-feu et l'électricité était rationnée.» Au début des années 1980, la commune de Sainte-Livrade a racheté les sept hectares de terrain à l'Etat pour 300.000 francs, avec le projet de réhabiliter le centre. Mais ces bâtiments, contruits avant-guerre pour abriter provisoirement des militaires, n'ont jamais été rénovés. Longtemps, il n'y a eu ni eau chaude, ni salle d'eau, et des WC communs. «Pas d'isolation, pas d'étanchéité, sans parler des problèmes d'amiante, et des réseaux d'électricité hors normes», énumère la première adjointe au maire, Marthe Geoffroy. En 1999, la municipalité, aidée de l'Etat, a engagé un programme de réhabilitation d'urgence pour les logements ne bénéficiant pas du confort sanitaire minimal. Des travaux à «but humanitaire» dans l'attente d'une solution pour l'ensemble du CAFI. Mais depuis, rien. Le maire (UMP), Gérard Zuttion, se dit bien «un peu choqué» par cette «sorte d'abandon». Mais il dit aussi que la commune n'a pas les moyens «d'assumer seule les déficiences de l'Etat vis-à-vis de cette population». Le maire évoque des «projets de réhabilitation sérieux pour les prochains mois». Puis il se ravise, parle plutôt «d'années». «A cause de la lenteur de l'administration...» «C'est trop tard, tranche Claudine. Tout ce que nous voulons, au nom de nos parents, c'est la reconnaissance.» Sa mère, Vuong, écoute sa fille sans rien dire, s'affaire dans la cuisine puis s'assoit dans un grand fauteuil d'osier. Au crépuscule de sa vie, cette femme jadis ravissante, des cheveux blancs tirés dans un chignon impeccable, n'attend plus rien. Tous les matins, elle apporte une tasse de café sur l'autel où repose une photo de son mari, disparu l'année dernière. Elle dépose d'autres offrandes et brûle un bâton d'encens. Avant de mourir, l'homme de sa vie répétait à ses seize enfants : «Ma seule richesse, c'est vous. L'Etat français sait ce qu'il nous doit. Moi, jamais je ne lui réclamerait rien. Nous vivons dans le camp des oubliés.» *** Une association défend en vain les rapatriés d’Indochine L’association «Mémoire d’Indochine» se bat depuis 2002 pour que les familles des rapatriés d’Indochine soient reconnues et traitées de la même manière que les harkis d’Algérie. Elle demande qu’une «allocation de reconnaissance» de 30.000 € soit versée à chaque famille, ainsi qu’une amélioration du montant des retraites des veuves par enfant élevé. Depuis que l’État a cédé le Cafi de Sainte-Livrade à la commune, il continue de verser une allocation – 60.000 F (soit 9 147 €) en 2001, (NDLR : Depuis 2001, la mairie de sainte livrade ne reçoit plus aucune subvention) un montant «dérisoire» aux yeux de l’association – pour l’entretien du camp, au prorata du nombre des «ayants droit». Solenn DE ROYER à Sainte-Livrade-sur-Lot (Lot-et-Garonne)
Répondre
Réponse anonyme
Le 09/07/2013 é 12h12
[ ! ]
Mme De Royer, Merci de nous partager ces informations sur le camp de Sainte-Livrade. Les témoignages des personnes qui ont été déracinés sont bouleversants. L'association "Mémoire d'Indochine" peut constituer une aide précieuse dans mes recherches sauriez-vous comment on peu les contacter? Merci encore de votre aide.
Répondre
Publiez votre réponse
Règles de bonne conduite :
  • Du respect et de la politesse envers les autres
  • Un style rédactionnel clair, une orthographe soignée
  • Le langage SMS n'est pas autorisé
  • Une réponse construite, détaillée et argumentée
  • Pas de propos insultant, diffamatoire, ni xénophobe
  • Pas de publicité, de spam, ni de contenu illicite
  • Pas d'information personnelle divulguée
  • Pas d'échange d'email, ni de coordonnées personnelles
Réponses sur le thème « 
Recherche femme enfants issu relation guerre d'indochine
 »
Etes-vous un expert ?
Répondez à l'une de ces questions !
Posez votre question maintenant !
Publiez votre question et obtenez des réponses d'experts bénévoles et de centaines d'internautes, gratuitement.
Titre de votre question :
Votre question en détails :
T13.646