Bonsoir,
Je suis borderline, et j'ai 54 ans.
Je me doute que cela doit être inquiétant pour vous.
Je vous déconseille l'hypnose, comme me l'ont déconseillé plusieurs psy dont un
qui pratique l'hypnose.
L'hypnose est indiquée pour le développement personnel, arrêter de fumer,
ces choses là.
Les psychiatres sont peu nombreux à connaître cette maladie.
On devrait dire trouble comportemental, et non maladie, à propos des borderline.
Parmi les maladies, il y a les maladies curables, les non-curables, et les maladie orphelines.
Borderline est un trouble comportemental, non une maladie, ce qui
n'enlève rien à la la gravité des conséquences, et à l'inquiétude suscitée
chez les proches.
Car les proches sont les premières victimes du sujet borderline.
Le sujet borderline souffre beaucoup et fait souffrir son entourage immédiat.
Le trouble de la personnalité borderline ou "état limite" est classé
par les psychiatres à mi-chemin, ou à la frontière entre névrose et
psychose.
Les psychiatres les plus habilités à traiter ce trouble sont ceux qui
sont formés aux TCC (thérapies comportementales et cognitives),
techniques récentes, et sont en général de jeunes psychiatres.
L'état borderline résulte d'une mauvaise perception de la réalité,
des évènements, qui entraine des réactions ou comportements impulsifs et
incontrôlés.
Cela vient du très jeune age, et peut aussi bien avoir pris origine
lors d'expériences traumatisantes, comme lors d'une vie sur-protégée.
Cela ne vient pas forcément des parents.
Très jeune, l'individu est confronté à des situations qui participent
à forger sa personnalité; des leçons de vie.
Chez l'individu borderline, certaines des situations ont été mal interprétées
très tôt dans la vie, et l'apprentissage du comportement en a été altéré.
Des situations normales, acceptables ou supportables pour tout un chacun,
peuvent leurs être absolument INSUPPORTABLES.
Une situation provoque une émotion trop forte pour que le sujet sache comment
la gérer, et déclenche une réaction impulsive.
Il ne s'agit pas de folie.
Quand on évoque un moment pénible de votre vie, vous avez des larmes aux
yeux.
Vous pensez ne pas pouvoir vous raisonner ni contrôler cela.
Quand une situation ou un évènement est pénible à un borderline, ses
réactions sont sans commune mesure avec ce que vous connaissez, ou
ce qui vous semble normal.
Il ne maîtrise rien, son émotion dépasse tout ce qu'il peut supporter,
ce qui entraine un comportement impulsif.
C'est difficile à comprendre pour le proche, parent ou compagnon, car le
cheminement Evènement-Emotion-Comportement échappe complètement
à sa connaissance, et le sujet est incapable de lui expliquer autrement
que par des autres comportements impulsifs.
Il est l'objet de ce que l'on appelle "Schémas" ou "Croyances" erronés
qui se sont formées lors de son enfance.
Tout le monde a des schémas qui résultent de son apprentissage de la vie.
La plupart d'entre nous, grâce à ces schémas, ont des comportements
adaptés à la situation du moment.
Pour le borderline, il y a des situations qui entrainent directement des
comportements extrèmes.
Cela peut se traduire de différentes façons, violence envers soi-même ou les autres, renfermement, mensonge, fuite, etc, tant de comportements
incompréhensibles par les proches ou les spectateurs, car sans aucune
commune mesure avec l'évènement en soi.
Comme il ne s'agit pas de maladie, on ne peut pas parler de guérison.
En revanche, un borderline, avec l'aide d'un thérapeute averti, peut
apprendre à maitriser ses comportements impulsifs.
Il est utile qu'un sujet borderline soit informé de la nature, du fonctionnement
et des conséquences de son trouble.
Le thérapeute peut éventuellement proposer un "stage de formation".
J'ai suivi un de ces stages, et cela m'a été très profitable.
En effet, outre le fait de rencontrer d'autres "souffrants" du même trouble,
le sujet apprend à se connaitre lui même, à connaitre ses propres schémas
(croyances), à comprendre le mécanisme des émotions,
et acquiert des méthodes pour maîtriser son comportement.
J'ai d'abord vu plusieurs psychiatres qui m'ont (naturellement) fait essayer
tous les antidépresseurs existants, anxiolytiques, etc.
Les effets secondaires étaient pires que les bienfaits.
C'est finalement mon épouse qui, en cherchant sur Internet, a diagnostiqué
mon mal.
Ce n'est qu'à partir de ce moment que j'ai pu m'orienter sur le bon psy, la bonne
thérapie, etc.
Etes-vous sûre du diagnostic?
Par qui a-t-il été fait?
Je vous conseille vivement de visiter le site www.aapel.org.
Ils sont très compétents.
J'espère que cela vous aidera.
Tenez-moi au courant.
J'espère avoir été clair, ce n'est pas facile.
Bien à vous,
Référence(s) :
www.aapel.org
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