Bonsoir,
Toutes les indemnités pour ALD ne sont pas exonérées d'impôt sur le revenu.
Il faut qu'elles fassent partie de la liste ALD30 prévue pour l'article D322-1 du Code de la Sécurité Sociale.
En revanche, si vous faites partie de ces maladies exonérées, et que votre employeur a pratiqué la subrogation, vous devez effectivement déduire ces sommes du montant préimprimé sur votre feuille d'impôt.
Mais, cela risque bien sûr de déclencher un contrôle ou une demande de renseignements, et je vous conseille donc de joindre un courrier de ce type à votre déclaration (si vous la faîtes par internet, il y a également un endroit où vous pouvez noter vos observations):
Courrier type:
Madame, Monsieur,
veuillez trouver ci-joint ma déclaration d’Impôt sur le Revenu pour 2008.
Je suis en arrêt maladie pour une Affection Longue Durée pour laquelle je suis exonérée du ticket modérateur depuis le ….(Article L322-3 3° du Code de la Sécurité Sociale)
Les indemnités journalières versées par la CPAM au titre des maladies figurant sur la liste fixée à l’article D322-1 du Code de la Sécurité sociale sont exonérées d’impôt sur le revenu (Art. 80 quinquies du Code Général des Impôts).
Mon employeur a demandé la subrogation : il a donc perçu ces indemnités à ma place et les a incluses dans mes salaires.
En conséquence, j’ai déduit du montant des salaires déclarés par mon employeur Case ... (… euros), les indemnités journalières incluses pour l’Affection Longue Durée pour laquelle je suis exonérée du ticket modérateur depuis le ….(Article L322-3 3° du Code de la Sécurité Sociale)
Total indemnités journalières exonérées versées par la CPAM en rapport avec une ALD liste ALD30 :
Montant : …… euros, pour une durée de …… jours en 2008.
Je reste à votre disposition pour vous fournir toutes les informations ou documents complémentaires qui vous seraient nécessaires (attestation médecin, attestation CPAM pour l’exonération de cette affection longue durée, attestation de la subrogation de mon employeur), et je vous remercie en conséquence de ne pas tenir compte de ces indemnités journalières pour le calcul de mon impôt sur le revenu 2008.
En vous remerciant par avance, veuillez croire, Madame, Monsieur, à l'expression de mes salutations distinguées.
Référence(s) :
CODE GENERAL DES IMPOTS
Article 80 quinquies
Les indemnités journalières versées par les organismes de sécurité sociale et de la mutualité sociale agricole ou pour leur compte, sont soumises à l'impôt sur le revenu suivant les règles applicables aux traitements et salaires, à l'exclusion des indemnités qui, mentionnées au 8° de l'article 81, sont allouées aux victimes d'accidents du travail et de celles qui sont allouées à des personnes atteintes d'une affection comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse.
CODE SECURITE SOCIALE
Article L322-3
La participation de l'assuré mentionnée au premier alinéa de l'article L. 322-2 peut être limitée ou supprimée dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat, pris après avis de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie et de l'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire, dans les cas suivants :
…/…
3°) lorsque le bénéficiaire a été reconnu atteint d'une des affections, comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse, inscrites sur une liste établie par décret après avis de la Haute Autorité mentionnée à l'article L. 161-37 ;
Article D322-1
La liste des affections comportant un traitement prolongé et une thérapeutique particulièrement coûteuse susceptibles d'ouvrir droit à la suppression de la participation des assurés sociaux aux tarifs servant de base au calcul des prestations en nature de l'assurance maladie, en application du 3° de l'article L. 322-3, est établie ainsi qu'il suit :
- accident vasculaire cérébral invalidant ;
- insuffisances médullaires et autres cytopénies chroniques ;
- artériopathies chroniques avec manifestations ischémiques ;
- bilharziose compliquée ;
- insuffisance cardiaque grave, troubles du rythme graves, cardiopathies valvulaires graves ; cardiopathies congénitales graves ;
- maladies chroniques actives du foie et cirrhoses ;
- déficit immunitaire primitif grave nécessitant un traitement prolongé, infection par le virus de l'immuno-déficience humaine ;
- diabète de type 1 et diabète de type 2 ;
- formes graves des affections neurologiques et musculaires (dont myopathie), épilepsie grave ;
- hémoglobinopathies, hémolyses, chroniques constitutionnelles et acquises sévères ;
- hémophilies et affections constitutionnelles de l'hémostase graves ;
- hypertension artérielle sévère ;
- maladie coronaire ;
- insuffisance respiratoire chronique grave ;
- maladie d'Alzheimer et autres démences ;
- maladie de Parkinson ;
- maladies métaboliques héréditaires nécessitant un traitement prolongé spécialisé ;
- mucoviscidose ;
- néphropathie chronique grave et syndrome néphrotique primitif ;
- paraplégie ;
- périartérite noueuse, lupus érythémateux aigu disséminé, sclérodermie généralisée évolutive ;
- polyarthrite rhumatoïde évolutive grave ;
- affections psychiatriques de longue durée ;
- rectocolite hémorragique et maladie de Crohn évolutives ;
- sclérose en plaques ;
- scoliose structurale évolutive (dont l'angle est égal ou supérieur à 25 degrés) jusqu'à maturation rachidienne ;
- spondylarthrite ankylosante grave ;
- suites de transplantation d'organe ;
- tuberculose active, lèpre ;
- tumeur maligne, affection maligne du tissu lymphatique ou hématopoïétique.