Ilboudo albert
artisan spécialisé dans la confection du “kalimba ou sanza ”, instrument de musique traditionnel. Dans sa maison située au secteur n°16 de Ouagadougou, il s’adonne avec amour à son métier avec ses frères.
numero de cel : +22678607960
10 bp : 13497ouaga10
mail : albert_kalimba@yahoo.fr
La confection du “kalimba ou sanza” est une activité familiale.
Je travaille avec mes frères mais aussi, avec ceux qui manifestent l’intérêt d’être formés. J’ai eu à former plus d’une dizaine de personnes. Parmi les jeunes que j’ai formés, il y a un certain Jean Ouédraogo qui évolue à son propre compte. Par contre, il y a ceux-la qui ne restent pas jusqu’à la fin de leur apprentissage. Ils vont mettre sur la place du marché des « kalimba ou sanza » qui ne sont pas de qualité. Je n’ai pas d’employés salariés. Quand j’obtiens un marché, je fais appel à de la main d’œuvre que je paie immédiatement après le règlement de ma facture.
j’ai confectionné des “kalimba ou sanza” pendant quatre (4) ans sans en vendre un seul au Burkina. J’exporte mes produits vers Accra, Lomé, Cotonou, Bamako.
Je travaille avec une association française qui passe beaucoup de commandes. Il y a aussi un Burkinabè qui achète mes “ kalimba ou sanza“ pour les revendre aux Etats-Unis d’Amérique. Je vends environ 8 000 “kalimba ou sanza “ par an.
Je n’ai pas assez de moyens pour louer les stands lors des grandes manifestations, mais mes produits sont exposés grâce aux clients grossistes qui les achètent pour les exposer. J’ai eu à participer à une exposition organisée par le Projet des micro-finances en 2006 à la maison du Peuple. Mes produits ont été beaucoup appréciés.
Je travaille avec PRODIA qui octroie des prêts. J’ai pu bénéficier de l’appui financier de PRODIA, mais cet appui reste insuffisant. Il me faut plus pour professionnaliser mon activité.
Les difficultés sont essentiellement d’ordre financier mais aussi il y a le problème d’écoulement des produits. Mes clients européens demandent à ce que je m’organise mieux pour faciliter leur commande. Le marché local ne m’est pas favorable. Les gens ne sont pas prêts à débourser la somme de trois mille (3 000) francs pour s’approprier un «kalimba ou sanza ». Ils préfèrent acheter les “kalimba ou sanza” mal confectionnés qu’ils trouvent sur la place du marché, à moindre coût.
J’arrive à survenir à mes besoins familiaux grâce à mon activité. Je peux donc dire que je vis de la confection des “kalimba ou sanza”. La création d’une association afin de pouvoir bénéficier d’appuis financiers consistant pour professionnaliser mon activité est aujourd’hui ma priorité.