Astuce d'un écolo ne disposant pas de climatisation
Ventilateur : faut-il l’orienter face ou dos à la fenêtre pour rafraîchir efficacement ? Les experts vous répondent.
ventilateur fenetre : face ou dos ?
Quand les nuits d’été deviennent étouffantes, une astuce fait le buzz sur TikTok : pointer son ventilateur vers la fenêtre, à l’envers. L’objectif ? Évacuer l’air chaud intérieur pour le remplacer par de l’air plus frais venant de l’extérieur. Mais est-ce vraiment efficace ? Voici ce qu’en disent la physique, les experts, et… votre ressenti.
Placer un ventilateur en direction de l’extérieur plutôt que vers soi peut avoir de quoi surprendre. Pourtant, cette manière de faire qui ressurgit lors des périodes de fortes chaleurs n’est pas nouvelle. Et cette méthode doit être prise au sérieux.
L’idée repose sur un principe simple : en chassant l’air chaud à l’extérieur à l’aide d’un ventilateur, on favorise l’entrée d’air plus frais par une autre ouverture (fenêtre, porte, couloir). C’est ce qu’on appelle la ventilation croisée. Un concept que l’expert en Bionic Les Roberts a expliqué au média britannique Mail Online :
« L’ouverture de fenêtres ou de portes opposées permet à l’air de circuler. Pour une meilleure circulation de l’air, vous pouvez placer un deuxième ventilateur orienté vers l’intérieur au niveau de l’ouverture opposée pour aspirer l’air plus frais dans la pièce, créant ainsi une forte brise transversale. ».
Néanmoins cette technique ne fonctionne que dans certaines conditions bien précises. La réussite de cette astuce dépend aussi du climat externe. Il est donc nécéssaire de le faire uniquement lorsque la température extérieure est plus fraîche que la température intérieure. À noter que ce concept de ventilation croisée est également appuyé par deux lois de la physique que sont le gradient de température1 et la convection naturelle2.
Quels résultats peut-on attendre ?
En procédant ainsi, vous vous offrez une meilleure résistance à la chaleur grâce à des températures respirables. Économiquement, le changement peut également être un aspect bénéfique de cette astuce. Un ventilateur standard (45 à 75 W) consomme en moyenne 10 à 20 fois moins d’électricité qu’un climatiseur mobile (1 000 à 2 500 W), tout en assurant un meilleur confort thermique à moindre coût énergétique. Tout cela à condition que la méthode soit bien utilisée.
Pour résumer voici un petit mode d’emploi de ce qu’il faut retenir sur ce principe de la ventilation croisée :
Placez un ventilateur face à la fenêtre, tourné vers l’extérieur,
Ouvrez une autre fenêtre ou porte opposée,
Ajoutez un second ventilateur à l’intérieur si possible.
Astuce bonus : placez une serviette humide ou une bouteille gelée devant le flux d’air pour un effet fraîcheur. Fermer les volets est également une bonne idée, car cela protège des rayons du soleil et ne fait pas entrer la chaleur.
Limites et précautions
En période de canicule (≥37 °C), le ventilateur peut brasser de l’air trop chaud,
Si l’air extérieur est pollué (ozone, fumées), mieux vaut ne pas ouvrir,
Attendre le bon moment pour le faire, à savoir entre la fin de soirée et le petit matin où la température baisse et l’air devient donc plus respirable.
Cette astuce simple ne remplace pas une climatisation mais elle permet d’améliorer le confort thermique de manière économique et écologique, surtout la nuit. Bien utilisée, elle peut transformer une nuit moite en un sommeil confortable. Cet article vous a été utile ? Partagez vos réflexions, expériences ou questions en laissant un commentaire ci-dessous. Si vous avez relevé une inexactitude ou souhaitez suggérer des améliorations, faites-le-nous savoir.
Le gradient de température : il désigne la différence de température entre deux zones (par exemple entre l’intérieur et l’extérieur d’une pièce).
Lorsque l’air extérieur est plus frais que l’air intérieur, il tend naturellement à entrer si une ouverture lui permet de le faire. Ce différentiel de température est ce qui rend la ventilation croisée efficace. Plus la différence est marquée (par exemple, intérieur à 30 °C, extérieur à 20 °C), plus l’échange d’air est rapide et bénéfique. ↩︎
La convection naturelle : c’est le fait que l’air chaud monte naturellement, tandis que l’air frais reste en bas. Pourquoi ? Parce que l’air chaud est plus léger (moins dense). Il s’élève, et laisse sa place à de l’air plus frais, qui descend. Ce mouvement crée un courant d’air naturel, qui aide à renouveler l’air dans une pièce. ↩︎
En plus pour se rafraichir un petit tour à la piscine avant d'aller au lit rien de tel!!!!
je me demande comment on peut faire sans piscine dans son jardin, c'est tellement agréable
Fraude, vols, incivilités... La police du rail sur le qui-vive à l’heure des grands départs
La gauche offusqué par ce déploiement policier qu'elle trouve excessif.
À chaque prise de service, c’est le même rituel. Leur gilet pare-balles enfilé, Hervé, Olivier et Maylis s’enferment dans une salle aux airs de coffre de banque pour s’équiper de leurs armes de service : pistolet, matraque télescopique et gaz lacrymogène. Sans oublier leur radio et leur caméra-piéton, activée dans les situations les plus tendues. Affectés à la direction de zone sûreté (DZS) de Paris IDF Sud, les trois agents font partie des 3200 que compte la Sûreté ferroviaire, une entité du groupe SNCF chargée d’assurer la sécurité des voyageurs, des personnels et des biens du réseau ferré national.
Aide à l’embarquement, lutte contre la fraude et les vols de bagages, répression des incivilités envers les contrôleurs ou les passagers, levée de doute sur les bagages abandonnés... L’éventail des missions répond à leur devise inscrite sur leur écusson depuis 1914, année de création de la «Sûreté générale» (SUGE), ancêtre de la sûreté ferroviaire : «Transporter, intervenir, protéger». Dans les gares et à bord des trains, la présence de cette «police du rail» est de nature à rassurer le million de voyageurs attendu en ce week-end de grands départs en vacances.
«Avec la police nationale et le groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR) de la RATP, la sûreté ferroviaire de la SNCF constitue une sorte de continuum de sécurité dans les transports», décrit Hervé, l’aîné de l’équipe avec ses 25 ans d’expérience. Ce qui nous distingue des autres entités, c’est notre périmètre d’action et notre expertise sur la complexité du milieu ferroviaire.» En tenue ou en civil, avec ou sans arme, les agents sont tous issus de l’université de la sûreté SNCF qui assure une formation théorique (droit, déontologie...) et pratique (tir au pistolet, techniques de combat...) proche de celle dispensée aux futurs policiers. Une fois diplômés, ils sont assermentés et habilités à intervenir auprès de tous les opérateurs ferroviaires circulant en France : SNCF Voyageurs, mais aussi Trenitalia, Renfe ou Transdev entre Marseille et Nice.
En ce début de matinée de juin, Hervé, Olivier et Maylis commencent leur service par une ronde de surveillance en gare de Paris-Montparnasse. Mais bien vite, leur radio grésille : «Un chef de bord signale un bagage abandonné dans un TGV à l’arrivée, voie 3.» Notre équipe se rend sur place en attendant l’intervention de la brigade canine. Après avoir établi un périmètre de sécurité, Newton est dépêché pour une «levée de doute» en compagnie de son maître attitré. L’absence de réaction du malinois, qui fait partie des 75 chiens détecteurs d’explosifs de la sûreté ferroviaire – auxquels s’ajoutent 60 chiens d’intervention –, est rassurante : le bagage ne contient rien de suspect et finira au bureau des objets trouvés, avec amende à la clé pour son propriétaire.
«Cette intervention rapide a permis de limiter les conséquences sur le trafic, soulignent les agents. Après la découverte d’un colis abandonné, l’intervention de l’une de nos équipes cynotechniques doit se faire dans les 20 minutes. Passé ce délai, la procédure de levée de doute est confiée aux forces de l’ordre qui peuvent alors mobiliser une équipe de démineurs, voire évacuer la gare.» Et de rappeler que l’étourderie des passagers est la première cause de retard des trains en France.
Une coordination avec les forces de l’ordre
L’incident résolu, nos trois agents embarquent à bord d’un TGV inOui à destination de Bordeaux, un trajet qui n’est pas choisi au hasard. «Nous travaillons avec les opérateurs de transports et les autorités de police afin d’identifier les trains à accompagner en priorité», souligne Hervé. L’essentiel des missions se fait dans les trains de banlieue qui représentent 10 % du réseau ferré mais près de 80 % des voyageurs au niveau national. Les missions dans les TGV sont peu fréquentes : «Les trains grandes lignes présentent généralement peu de problèmes par rapport à celles de banlieue», ajoute-t-il. Leurs interventions se font également en fonction des signalements émis par les passagers eux-mêmes au numéro d’alerte SNCF (3117 par téléphone ou 31177 par SMS).
Peu après le départ, les agents de la sûreté ferroviaire ont pour habitude de passer dans chaque voiture, à la fois pour repérer d’éventuelles anomalies et montrer leur présence à l’ensemble des passagers. Après le contrôle des billets, le chef de bord leur signale la présence d’une jeune femme qui n’a pas présenté sa pièce d’identité pour justifier d’une réduction. L’étudiante déclare se l’être fait voler et, faute de pouvoir présenter l’original, montre une photo du document sur son smartphone. Le personnel fait preuve de clémence : le chef de bord dresse le procès-verbal sur la base des informations fournies, mais aurait pu aussi contacter les forces de l’ordre pour vérifier son identité.
Éviter les sabotages et vols de cuivre
Un peu plus tard pendant le trajet, un autre passager n’aura pas droit à la même clémence. «Un homme, la vingtaine, n’a pas son billet et refuse de décliner son identité», leur indique le chef de bord. Le fraudeur est introuvable, et pour cause : il a profité de l’arrêt en gare de Vendôme - Villiers-sur-Loir TGV pour passer de la rame de queue à la rame de tête et ainsi terminer son trajet incognito. Raté : le fraudeur est repéré par les contrôleurs de l’autre rame et sera interpellé au terminus par une autre équipe de la sûreté ferroviaire, qui pourra le livrer à la police s’il se montre peu coopératif.
En dehors des missions auprès des voyageurs, la sûreté ferroviaire a aussi en charge la surveillance de l’ensemble du réseau ferré national (voies, ateliers de maintenance...), notamment au moyen de drones. Vol de cuivre, dégradation du matériel, sabotages... Autant de fléaux qui pèsent sur les intérêts financiers de la SNCF : le vol de cuivre représente à lui seul 20 à 30 millions d’euros de pertes par an. La fiabilité du service s’en trouve affectée. Que l’on se souvienne du sabotage coordonné qui a paralysé la quasi-totalité des lignes à grande vitesse le jour d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, en juillet 2024. En œuvrant 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, la sûreté ferroviaire s’assure qu’un tel chaos ne se reproduise plus, en particulier à une période aussi cruciale que les grandes vacances.