Bonjour.
Je suis en poste depuis une semaine après la signature d'un CDI avec une période d'essai de 4 mois. Ce poste se situe à environ 2h30 de mon lieu de résidence actuel. Ma situation familiale ne me permettant pas un déménagement pour toute ma famille, il a été convenu que je loue un studio à mi-chemin entre mon lieu de résidence et mon lieu de travail.
Je suis ingénieur d'études, et il s'agit d'une mission de six mois. L'accord du lieu du studio à louer à été pris verbalement. Mon contrat de travail prévoit une clause de mobilité que j'accepte. Je reçois une indemnité de 300 euros par mois pour la location du studio.
Or, hier, ma chef m'appelle en m'expliquant que si je ne prend pas un studio dans la ville même de mon lieu de travail, elle se verra "obligée" de mettre fin à mon contrat. En attendant de trouver ce studio, je suis logé dans un hotel, à mi-chemin entre mon lieu de résidence actuel et mon lieu de travail. A compter de lundi, si je n'accepte pas l'hotel situé à côté de mon lieu de travail, elle met fin à mon contrat. Je suis sous la convention collective SYNTEC. J'ai tenté de "gagner du temps" en l'informant que je lui envoyais une demande d'entretien d'évaluation puisqu'il me serait reproché d'arriver le matin avec l'air "fatigué", et de me pas m'impliquer assez, sachant que j'ai été mis en phase d'observation pendant ma première semaine, et que je n'ai pu commencer à vraiment travailler que vendredi soir (Travail pour lequel je suis resté 2h de plus sans qu'on ne me le demande!)
Mon explication peut paraitre un peu brouillon et je m'en excuse. Mais je crois qu'imposer un lieu de résidence, à partir du moment où la clause de mobilité est respectée, est une atteinte à la vie privée.
Je ne sais pas ce que j'ai le droit de faire, accepter ou refuser. Auriez-vous des conseils à me donner? J'aimerai aussi savoir si le fait qu'elle me donne 300 euros par mois pour la location du studio (400 euros hors charge pour le moins cher, même tarifs que sur la ville où elle m'impose de vivre) lui donne le droit de choisir mon lieu de résidence, ou si j'ai effectivement le droit de choisir moi-même. A savoir également qu'il n'est prévu aucune "prime de déplacement" quant à mon retour à mon domicile le week-end ou la venue de ma famille le week-end, alors que cela figure dans nos conventions collectives...
Merci d'avance.
Ce chantage me semble illégal
je vous suggère de faire le mort, ou du moins d'accepter cela pendant votre période d'essai pour garder votre travail et de vous rapprocher de l'inspection du travail qui sait faire des visites discrètes sans vous impliquer
Merci beaucoup pour votre réponse! J'y ai pensé... Je cherche à faire trainer les choses. Ma chef m'a contacter par mail ce midi, pour connaitre ma décision (à savoir, vivre dans la ville où je travail, ou quitter mon poste), mais elle a bien sûr pris soin de ne pas le mentionner dans le mail et simplement m'écrire "Je reviens vers toi au sujet de notre entretien téléphonique d'hier. Quelle décision as-tu pris?".
Je lui ai donc renvoyé le mail qui suit:
"Bonjour.
Je fais suite à votre mail concernant votre appel d'hier, le lundi 26 mars 2012. Durant cet appel, vous m'avez fait part d'un retour négatif quant à mon implication sur le travail demandé. Or, durant ma première semaine au sein de *****, je n'ai pu démontrer mes capacités de travail, puisque j'ai été en "phase d'observation". Mes identifiants me permettant de pouvoir avancer sur un quelconque projet ne m'ont été fournis que vendredi 23 mars 2012, dans l'après-midi. C'est alors que l'on m'a demandé d'effectuer une tâche, pour laquelle je suis resté jusque presque 20h. Ainsi, depuis ce moment, il m'est enfin permis d'être acteur des tâches à effectuer au sein de ma mission et de pouvoir démontrer mes capacités pour ce poste. Aussi, dans un souci d'amélioration, je vous fais parvenir un courrier vous demandant de bien vouloir me recevoir pour un entretien d'évaluation qui, je suis sûr, pourra me permettre d'améliorer mon efficacité au sein de votre société. Vous comprendrez par là ma motivation et ma volonté d'exécuter au mieux ma mission au sein de *****.
Cordialement."
Elle m'a alors recontacter par téléphone pour me dire que l'idée était bonne, et qu'elle allait me communiquer une date possible. Je n'ai volontairement pas mentionner le problème du logement. Je préfère que ce soit elle qui en parle en premier, ou devant témoin. Je pense que de cette façon, j'aurai une preuve que ce n'est pas le travail que je fourni qui pose problème, mais bien mon lieu de vie.
En outre, "faire le mort" avec elle n'est pas possible, puisqu'elle a toujours un prétexte quelconque pour me contacter par mail, sms ou téléphone... Depuis mon premier entretien, elle a pris contact avec moi tous les jours. Que ce soit pour les rendez-vous d'entretien, la réservation d'hôtel, savoir comment se passait ma première journée, m'informer qu'une autre personne arrivait également dans l'entreprise, etc... Bref! les contacts sont quasi quotidiens... Difficile donc d'éviter le sujet...
En relisant votre question préliminaire, je m'aperçois que cotre période d'essai a pris fin
la rupture de contrat ne pourrait venir que de votre employeur et à ses torts complets
il semble que vous soyez tout de même assez tranquille de ce côté, mis à part le harcèlement
je ne connais pas leurs motifs mais il est sûr qu'avec 5h de déplacement/jour, vous ne tiendrez pas longtemps et qu'il faut que vous envisagiez un déménagement à plus ou moins longue échéance
(la signature d'un cdi vous ouvre le bénéfice d'un préavis de résiliation de votre location réduit à 1 mois, si vous ne tardez pas trop)
Si si, je suis toujours en période d'essai... J'ai commencé il y a une semaine... Il me reste encore 3 mois et 3 semaines de période d'essai...
Quand au temps de trajet, le lieu où je souhaite louer le studio me ramène à 1h20 de temps de trajet pour aller travailler, et 1h45 pour rentrer chez moi... Dans la mesure où cela me permet de voir ma famille dans la semaine sans affecter mon travail et où je ne demande pas d'indemnités pour regagner mon domicile le week-end (d'après leurs conventions collectives, j'y ai pourtant droit, mais mon but n'est pas de profiter de la situation, juste de louer ce studio où je veux), je trouve que c'est un bon compromis...
Le déménagement de toute la famille n'est pas possible. Ma compagne est divorcée, son ex-mari a la garde des enfants, mais elle s'y rend tous les jours pour les conduire à l'école ou les récupérer... Et je ne conçois pas de les voir, elle et les enfants, une fois par semaine... Nous voulons à tout prix évier cette situation, qui pourrait également perturber les enfants...