Après les évènements tragiques des J-O de Munich et le massacre de la délégation israélienne par un commando palestinien, les polices européennes décidèrent de lancer des décrets pour former des unités capable de lutter contre les différentes formes de terrorisme et pour gérer les situations de crise ( forcené, prise d'otages, escorte ou émeutes ).
Les premiers GIPN ont été mis en place, le 27 Octobre 1972 et interviennent à la demande des juges ou des procureurs. Composé d'un effectif d'une trentaine d'hommes ils disposent des dernières armes et des équipements les plus sophistiqués.
A l'époque 11 groupes d’intervention sont formés sur le territoire national. Leur nombre est ramené à 7 en 1985, puis porté à 9 avec les créations des GIPN de La Réunion (1992) et de Nouvelle-Calédonie (1993).
Le premier a créé se type d'unité fut le commissaire divisionnaire Nguyen Van Loc, créateur du GIPN de Marseille.
Tous les GIPN sont en contact et après chaque mission ils envoient leur synthèse et leurs stratégies aux autres groupes pour partager les connaissances et s'il le faut leurs techniques d'intervention pourrait être réutilisées par un autre groupe en suivant le modèle qui avait déjà marcher.
La circulaire ministérielle du 4 Août 1995 définit aujourd'hui les fondements de l'emploi des GIPN : organisation, cadre d’engagement, compétence territoriale, missions, principes d’actions, mise en œuvre, moyens et coordination.
¤ Recrutement:
Organisées au plan national par la DCSP, les sélections ont lieu environ une fois par an et se déroulent au sein d’une structure DFPN ( ENP Saint-Malo ou Nîmes ) avec le concours d’une équipe de psychologues de cette direction.
Tous les gardiens de la paix et les officiers de la Police Nationale peuvent faire acte de candidature, à condition de répondre aux critères administratifs exigés ( 5 ans d’ancienneté, moins de 35 ans)
.Une cinquantaine de candidats sont présélectionnés et convoqués sur le site choisi où, pendant une première semaine, ils doivent passer une série d’épreuves : tests psychologiques, combat, claustrophobie, vertige, athlétisme, natation etc….
A la fin de cette première semaine, une partie des candidats est éliminée, et les autres enchaînent sur des tests plus poussés pendant 4 jours supplémentaires.
A l’issue de ces épreuves, une vingtaine de candidats reçoivent l’habilitation GIPN et sont affectés dans les groupes, où leur formation commence.
¤ Organisation:
Les GIPN sont des unités de la Direction centrale de la Sécurité Publique, compétentes dans 75 départements et implantées au sein des services territoriaux de 9 grandes villes de province et d'Outre Mer (Lille, Strasbourg, Lyon, Nice Marseille, Bordeaux, Rennes, La réunion et la Nouvelle Calédonie).
Le RAID est une force d’intervention analogue dépendant directement de la Direction Générale de la Police Nationale et dont la compétence géographique englobe les 21 départements les plus rapprochés de Paris.
Composés de fonctionnaires de police recrutés selon des critères très sélectifs, dotés de matériels performants et soumis à un entraînement rigoureux et suivi, les GIPN peuvent se définir comme des groupes de policiers au service d'autres policiers.
Ils interviennent en relais des autres services de la Police Nationale, chaque fois que la situation l'exige, avec le souci constant de préserver l'intégrité physique des intervenants et de n'utiliser la force strictement nécessaire qu'en dernier recours.
¤ Répartition des GIPN en France:
En France les unités GIPN sont au nombre de 9 et sont répartit sur le territoire métropolitain mais sont aussi installées dans les DOM-TOM.
. En métropole il y a 7 unités:
Lille (16 hommes)
Strasbourg (16 hommes)
Lyon (24 hommes)
Nice (16 hommes)
Marseille (24 hommes)
Bordeaux (16 hommes)
Rennes (16 hommes)
. En outre mer il y a 2 unités:
Nouvelle Calédonie (16 hommes)
La Réunion (16 hommes)
¤ Armements et équipements:
Bien que les GIPN soit moins nombreux que des unités comme le RAID ou le GIGN il dispose d'un budget plus important notamment avec la nouvelle politique de sécurité intérieur, dans leur arsenal on retrouve toutes les gamme d'armes du fusil à pompe au fusil d'assaut en passant par les revolvers et PA.
- Les Beretta 92F et Sig Sauer P-226 et P-228.
- Les revolvers Manurhin MR-73, Forgeron et Smith & Wesson 686.
- Les pistolets mitrailleurs H&K MP5 A3 et SD6.
- Les fusils d'assaut H&K G36K et G36C, et la firme des SSG 551 et 552 commando.
- Les tireurs de précison ont des fusils PGM Ultima Ratio intervention et Commando II ainsi que des Steyr-Mannlicher SSG.
Quant à l’équipement de protection personnelle, il se compose d'un casque kevlar avec visière pare balles; d'un gilet pare balles de différentes catégories (II ; III ; IV ou V), de coudières et genouillères; ainsi que de boucliers blindés qui protègent les membres des armes de petits calibres.
¤ Une journée "ordinaire" avec les policiers d’élite du GIPN:
Les hommes du groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) entrent en action là où les situations sont les plus critiques: ils sont notamment formés pour mettre hors d’état de nuire terroristes et forcenés. Leur force réside dans la rigueur de leur entraînement.
La scène se déroule, mercredi 29 janvier, sur le versant sud de la colline de la Mûre, dans les hauteurs du quartier de Saint-Jérôme, à Marseille. Le ciel est dégagé. Il fait un froid glacial et le vent souffle à plus de 100 km/h.
La garrigue s’étend à perte de vue. Il n’y a pas âme qui vive. Soudain, surgis de nulle part, des hommes portant d’épaisses combinaisons sombres et des cagoules noires investissent un petit sentier de terre.
Ils sont armés de fusils d’assaut et équipés de boucliers blindés, surmontés de caméras miniatures. Dans le même temps, un autre groupe se positionne un peu plus haut, derrière une camionnette. Plus loin, en tenue de camouflage, des policiers se rapprochent de la vieille bâtisse qui surplombe le site. Ils ont rampé, invisibles, depuis le flanc de la colline. Pendant de longues minutes, tous ces hommes équipés d’oreillettes, vont rester immobiles, à l’affût, à l’écoute des instructions de Didier A., le patron du GIPN de Marseille.
Inlassablement, les policiers vont alors répéter les mêmes séquences d’intervention. Ils vont s’interrompre, puis recommencer. Ils vont gravir au pas de course les pentes broussailleuses de la colline et les redescendre face contre terre, selon un plan décidé une heure plus tôt dans les conditions du réel. L’exercice du jour consiste à maîtriser un forcené, un ancien légionnaire qui a blessé des automobilistes et a tiré une centaine de cartouches depuis la maison où il s’est retranché.
Ce fait divers s’est réellement passé à Lille, une semaine plus tôt, dans le même environnement. "Toutes les opérations délicates sont systématiquement reprises par l’ensemble des GIPN de France, pour améliorer nos techniques d’intervention", explique en substance le commandant A. . Fin d’exercice. La nuit vient de tomber. Le forcené, en fait, un policier en civil, a été maîtrisé. Quatre heures se sont écoulées.
¤ Les opérations prioritaires:
En 2002, les policiers d’élite qui les composent sont intervenus une centaine de fois. Et ont eu notamment 26 interventions prioritaires (forcenés, prises d’otages).
Le GIPN de Marseille, composé de 24 policiers, a une zone de compétence qui comprend les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse l’Hérault, le Gard, l’Aude, les Pyrénées Orientales, l’Aveyron et la Lozère.
"Chacun des policiers qui a intégré le GIPN a d’abord été sélectionné sur dossier", commente Didier A. . "Puis a suivi dix jours de tests dont une étude psychologique et de grosses épreuves physiques". "La plupart des candidats ont une spécialité (sport de combat, tireur d’élite, etc.). "Mais ce n’est pas une nécessité. Chaque année en France, sur 600 demandes, seuls 20 fonctionnaires en moyenne intègrent le Groupe". Outre les opérations prioritaires, le GIPN a des missions d’assistance, de protection de personnalités.
On fait également appel à cette unité d’élite pour les interventions à l’intérieur des prisons (émeutes), les événements politiques, les procès ou les reconstitutions d’homicides dans des quartiers jugés à risques. Ces policiers sont aussi chargés de la formation interne au sein de la police nationale et à l’étranger.
Polyvalents, mais tous spécialisés (combat, effraction, escalade, tir, etc.), ils sont soumis à un entraînement de Spartiates et sont en alerte 24h/24, 365 jours par an. Mais ils ont le même salaire et le même statut que leurs collègues de la police nationale. Seule différence: ils sont tous volontaires.
Référence(s) :
Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale - Wikipédia
Moyens · Missions · Histoire · Présence internationale
Le Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN) est une unité d'élite de la Gendarmerie nationale française spécialisée dans les opérations de contre ...
fr.wikipedia.org/wiki/GIGN · Page en cachegign.org---en maintenance---
Site non-officiel du Groupe d´Intervention de la Gendarmerie Nationale (GIGN historique). Ce site, agréé par le Ministère de la Défense, a un but informatif , il se présente ...
www.gign.org · Page en cacheGroupes d'Intervention de la Police nationale - Wikipédia
Historique · Organisation · Missions · Équipement
Les Groupes d’intervention de la police nationale (GIPN) sont des unités d’élite de la police nationale française, à vocation régionale, amenées à intervenir dans ...
fr.wikipedia.org/wiki/Groupes_d%27intervention_de_la_police_nationale · Page en cacheAccueil
Site officiel du GIGN, Groupe d'Intervention d de la gendarmerie nationale. Unité emblématique de la gendarmerie en matière d’intervention et, plus globalement, de gestion des ...
www.gendarmerie.interieur.gouv.fr/gign · Page en cacheGIPN - Groupe d'Intervention de la Police Nationale
Répondre