Niche fiscal carte de journaliste ?

Cet abattement trouve son origine dans l'histoire de notre pays. Je vous laisse le soin de rechercher sur Internet la raison de cet avantage. Cet avantage n'a pas été supprimé par Nicolas Sarkozy dont la femme n'était pas journaliste. Ni par Jacques Chirac dont la femme n'était pas journaliste. Ni... dois-je continuer ? Il faudrait une remise à plat totale de la fiscalité des particuliers et des entreprises dans notre pays. Nous sommes presque les champions des prélèvements et des impôts. Ce n'est pas avec ce genre de boulet aux pieds que nous sortirons de la crise.

La déduction fiscale dont bénéficient les journalistes n'est pas une niche fiscale, mais une allocation pour frais d'emploi. Cet "abattement" est applicable aux professions journalistiques énumérées au 1° de l'article 81 du code général des impôts, à savoir : les journalistes, les rédacteurs, les photographes, les directeurs de journaux, les critiques dramatiques et musicaux. Il y a beaucoup de catégories professionnelles qui bénéficient d'avantages dus à leurs combats syndicaux dans les années antérieures et c'est tant mieux pour elles. Si chacun bougeait un peu plus et n'attendait pas que son voisin fasse les choses à sa place, peut-être que certains acquis sociaux ne seraient pas remis en cause, et ce n'est qu'un début !

Il me semble même que cet abattement a été créé pour favoriser le retour du journalisme suite à une guerre mondiale, car ces derniers n'existaient quasiment plus.

A l'origine existait un abattement supplémentaire de 30% sur les revenus imposables des journalistes, institué en 1934 pour compenser la faiblesse, voire l'absence de remboursement des frais professionnels par les éditeurs. Cet abattement forfaitaire a été remis en cause en 1998. C'est le refus des patronats du public et du privé d'en compenser la perte qui a entraîné l'obtention par la profession de l'allocation pour frais d'emploi.