Pff mannouch' c'est loin d'être une insulte
Cessez de vous nommer tous "gitan" en permanence vous avez des noms différents suivant votre endroit de vie et aucun nom n'est insulte . Ils se divisent en sous-groupes (« endaïa »): les Kelderash, les Lovari, les Gurbeti, les Tchurari, les Ursari, etc.Il existe en outre dans les Balkans des groupes qui s’auto-identifient comme des Roms mais qui ne parlent pas le romani. C’est le cas des Boyash (Beash, Bayash, Banyash, Baiesi ou Rudari, selon les pays) dont le parler dérive du moéso-roumain, ou de certains Ashkali qui parlent albanais. D’autres groupes, comparables sur certains points aux Roms, tels les Egyptiens (appelés ainsi car supposés venir d’Egypte et eux aussi albananophes) et certains Ashkali, tiennent, eux, à afficher leur différence ethnique.Afin d’appliquer une certaine logique (d’ailleurs basée sur la langue romani), il est recommandé de suivre en français la règle o/i/é pour masculin, féminin et pluriel (un Sinto, une Sinti, des Sinté et voir ci-dessous Kalo/Kali/Kalé, gadjo/gadji/gadjé) et pour le pluriel d’appliquer la marque traditionnelle du pluriel avec « s » comme cela se fait désormais pour Roms (Sintés/Kalés/gadjés) même si en romani le « é » marque déjà le pluriel.
Le sinto (appelé romnepen dans la langue elle même) est une version germanisée de la langue romani.On trouve le groupe des Sintés essentiellement dans les régions germanophones (Allemagne, Suisse, Autriche), le Bénélux et certains pays nordiques. En France (à l’est, notamment en Alsace), ils sont appelés Manouches (anglais : Manush). « Manouche » vient d’un mot romani qui veut dire « être humain ».Il existe une sous-branche méridionale des Sintés qui vivent dans le nord de l’Italie (Piémont, Lombardie) ou en Provence et qui ont emprunté du lexique à l’italien.Tout comme pour Roms et Sintés, le pluriel en « s » tend à se généraliser et on le préconise pour rester dans la même logique.
Les Kalés (plus couramment appelés « Gitans ») de la péninsule ibérique et du sud de la France ont quasiment perdu l’usage du romani. Ils parlent le kaló qui est de l’espagnol (lexique et grammaire) avec quelques emprunts au romani. Il existe aujourd'hui deux variantes (kaló espagnol et kaló catalan). En espagnol, on l’écrit avec un « c » : Caló, Calé mais il est jugé préférable d’utiliser le « k » au niveau international.Il existe également un groupe « Kaalé » en Finlande qui tente de préserver ses traditions et des Kalés au Pays-de-Galles qui, depuis les années 50, ont perdu l’usage du kalo.exemple les Kalés en Espagne, les Sintés dans les pays germaniques, les Romungrés en Hongrie, ou bien les Gypsies en Angleterre Dans le contexte français, on utilise « Gens du voyage » (terme administratif qui désigne aussi des groupes non roms ayant un mode de vie itinérant). Ce terme regroupe donc à la fois différentes branches roms (Roms, Sintés/Manouches, Kalés/Gitans dont les ancêtres proviennent du nord de l’Inde) mais aussi d’autres populations.
« Voyageurs » (plus proche de l’anglais Travellers) est utilisé en Belgique et en Suisse. On le trouve parfois en France au niveau des associations (mais pas dans les textes officiels). De même que Gens du voyage, il peut regrouper différents groupes ethniques.
Si au début, le mot « Voyageurs » a été utilisé au Conseil de l’Europe (cf. l’ancien nom du MG-S-ROM entre 2002-2006 : Groupe de Spécialistes sur les Roms, Tsiganes et Voyageurs) de plus en plus, le terme qui s’impose est « Gens du voyage » (majuscule à Gens, minuscule à voyage) afin d’harmoniser l’ensemble des textes et des structures.
Les Travellers proprement dits se trouvent en Irlande et en Grande-Bretagne et se distinguent ethniquement des groupes Roms/Sintés/Kalés.
En Irlande ils sont considérés officiellement comme une communauté autochtone qui ne constitue pas un groupe distinct de la majorité en terme de race, couleur, descendance ou origine ethnique. A l’origine, ils menaient une vie itinérante mais de nos jours 80% d’entre eux sont sédentarisés. Il ne faut donc pas nécessairement associer le nomadisme aux Travellers: en Norvège, les Travellers sont sédentaires alors que les Roms voyagent !
Les Irish Travellers se nomment Pavee dans leur langue. Celle-ci, appelée Cant, Shelta ou Gammon, a un vocabulaire essentiellement anglais et gaélique (avec quelques emprunts au romani) et une grammaire proche de l’anglais. La composition des mots est souvent inversée comme en verlan. Les Travellers ont été aussi longtemps appelés « Tinkers ou Tinklers » (« rétameurs » - péjoratif pour eux comme l’est « Tsiganes » pour les Roms – voir ci-dessous).
Il est préférable en français de conserver le terme « Travellers » pour désigner ces populations, de même que, dans les textes anglais, il est recommandé d’utiliser « Gens du voyage » car les deux termes ne sont pas totalement équivalents.
Il n’existe pas de « British Travellers » proprement dit au Royaume Uni. On parle uniquement, notamment en Angleterre, d’Irish Travellers, voire de Travellers of Irish Heritage. Ils sont - tout comme les Roma/Gypsies (voir l’article Gypsies ci-dessous) - considérés comme un groupe ethnique distinct et couverts par la Convention-cadre pour la protection des minorités nationales (contrairement aux Travellers en Irlande !).
En Irlande du Nord, toutefois, et en Ecosse, on parle aussi de Scottish et Irish Travellers. En Ecosse, les Scottish Gypsies/Travellers (certains acceptent le terme Gypsies, d’autres pas) ont été appelés parfois Nawkens ou Nachins – des termes péjoratifs (voir Tinkers ci-dessus).
Au Pays-de-Galles on trouve deux groupes – les Romanichels (voir ci-dessous) qui parlent désormais l’anglo-romani et, au nord, les Kalés (venus d’Espagne par la France et la Cornouaille).
Au Royaume-Uni, essentiellement en Angleterre et au sud du Pays-de-Galles, il existe un groupe, les Romanichals (en français Romanichels) qui s’auto-identifie « Gypsies » (parfois « Roma/Gypsies » dans les textes officiels). Ils parlent une langue appelée anglo-romani, un mélange de vocabulaire anglais et romani avec une grammaire anglaise.
Aujourd’hui en France, l’usage du terme « Romanichels » (dérivé du romani « romani cel – « peuple rom ») est devenu assez désuet (tout comme « Bohémiens » lié au fait que le roi de Bohême leur avait accordé un passeport qu’ils montraient lors de leurs migrations).
Le fait que certains groupes acceptent l’usage de « Tsiganes » ou « Gypsies » était l’argument de l’ancien président du MG-S-ROM pour conserver (jusqu’en juillet 2006) ces termes dans le nom de ce comité.
Les Yéniches sont, comme les Irish Travellers, une population autochtone non-rom vivant notamment en Suisse et qui mène une vie itinérante bien que la plupart des Yéniches (plus de 90%) soient aujourd’hui sédentarisés. Ils sont parfois appelés localement Karner, Laninger, Keßler, Fecker ou Spengler. Ils parlent allemand avec certains mots empruntés au romani, au latin et à l’hébreu.
Au Conseil de l’Europe, on écrit traditionnellement « Tsiganes » avec un « s » plutôt qu’un « z ».
La dénomination « Roms/Tsiganes » a été employée par le Conseil de l’Europe durant de nombreuses années dans la mesure où l’association de ces deux noms couvrait la plupart des domaines et situations en Europe. En effet, en Europe centrale et orientale, le terme « Roms » est assez largement employé alors que « Tsiganes », qui a, aux yeux de beaucoup de Roms, une connotation péjorative, est jugé inacceptable par les Roms et les Sintés d’Europe dans la mesure où il est considéré comme un nom exogène s’apparentant à tous les stéréotypes négatifs et paternalistes qui perdurent en Europe à leur sujet.
En Europe occidentale (Royaume Uni, Espagne, France, etc.), en Hongrie et dans certaines parties de la Russie, « Tsigane », ou son équivalent national (« Gypsy », « Gitanos », « Cigány », « Tsyganye », etc.) est mieux toléré et parfois plus approprié.
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